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Cambodge : Un expert de l'ONU demande des réformes pour une application plus méticuleuse de la loi

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Cambodge, Surya P. Subedi. Photo ONU/Jean-Marc Ferré
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Cambodge, Surya P. Subedi. Photo ONU/Jean-Marc Ferré

Cambodge : Un expert de l'ONU demande des réformes pour une application plus méticuleuse de la loi

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme au Cambodge, Surya P. Subedi, a exhorté les autorités cambodgiennes à mettre en œuvre des réformes pour assurer que les élections législatives programmées pour juillet 2013 seront libres et transparentes.

« Même si le Cambodge a réalisé des progrès considérables pour renforcer la démocratie, les droits de l'homme et l'état de droit, je demeure préoccupé par les lacunes qui restent dans le processus électoral », a déclaré M. Subedi lors de la présentation des rapports qu'il a rédigés suite à ses missions dans ce pays.

Alors que les élections locales qui ont eu lieu en juin 2011 se sont déroulées dans le calme et de façon plus ouverte que les élections précédentes, M. Subedi a souligné l'importance d'établir un environnement qui permet d'assurer la transparence des élections législatives à venir ainsi que le respect des droits de l'homme.

M. Subedi a également exprimé sa préoccupation face aux conséquences des nombreuses concessions foncières qui montrent le besoin de davantage de transparence et d'un respect plus méticuleux de la loi lors de l'octroi de concessions foncières et la gestion économique des terres.

« L'octroi et la gestion de concessions foncières au Cambodge souffre d'un manque de transparence et de respect des lois en vigueur. L'existence d'un cadre légal ne suffit pas, il faut que la loi soit appliquée », a souligné M. Subedi.

« Le peuple cambodgien devrait bénéficier de la gestion foncière, mais les communautés ne savent souvent pas quand et comment les concessions dans leurs régions sont octroyées et elles sont rarement consultées par les autorités ou par les entreprises sur l'impact de ces concessions sur leurs vies », a-t-il ajouté.

Puisqu'il n'existe souvent pas de concertation et de forum pour exprimer les préoccupations de façon structurée, de nombreuses communautés locales sont forcées de chercher des réparations dans les tribunaux, ou de manifester dans les rues.

« Le niveau des protestations liées aux disputes foncières, qui sont souvent violentes, reste une source de préoccupations importante », a affirmé M. Subedi en exhortant le gouvernement du Cambodge à établir un calendrier avec des mesures concrètes pour mettre en œuvre les recommandations formulées dans ses rapports.