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Assemblée générale: le Sénégal appelle à intervenir contre les groupes armés dans le nord du Mali

Le Président du Sénégal, Macky Sall, s'adresse à l'Assemblée générale, lors du débat général de la 67e session, le 25.09.2012. Photo ONU/J Carrier
Le Président du Sénégal, Macky Sall, s'adresse à l'Assemblée générale, lors du débat général de la 67e session, le 25.09.2012. Photo ONU/J Carrier

Assemblée générale: le Sénégal appelle à intervenir contre les groupes armés dans le nord du Mali

Le Président du Sénégal, Macky Sall, a appelé mardi, devant l'Assemblée générale de l'ONU, à une intervention de la communauté internationale pour combattre les groupes terroristes implantés dans le nord du Mali et restaurer l'intégrité territoriale du pays.

Le Président du Sénégal, Macky Sall, a appelé mardi, devant l'Assemblée générale de l'ONU, à une intervention de la communauté internationale pour combattre les groupes terroristes implantés dans le nord du Mali et restaurer l'intégrité territoriale du pays.

M. Sall a qualifié de menace à la paix et à la sécurité internationale la situation dans le nord du Mali, « où des bandes terroristes organisées, puissamment armées et alimentées par des trafics illicites en tous genres, continuent d'occuper en toute illégalité les deux tiers du pays, de semer la désolation parmi les populations et de détruire des symboles du patrimoine culturel mondial ».

Le nord du Mali, a poursuivi le président sénégalais, « est devenu une zone de non-droit, un sanctuaire pour le recrutement et l'entraînement de la nébuleuse terroriste internationale qui, prenant abusivement l'Islam comme prétexte pour masquer ses activités criminelles, se donne pour ambition de s'attaquer à des intérêts étrangers et d'atteindre d'autres pays de la sous-région et du monde ».

« Garant de la sécurité collective des États Membres en vertu de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité a l'obligation d'agir pour mettre fin à cette situation, autrement il aura failli à ses responsabilités », a affirmé M. Sall. « C'est pourquoi nous invitons à nouveau le Conseil à autoriser les actions nécessaires pour combattre les groupes terroristes et restaurer l'intégrité territoriale du pays », a-t-il ajouté.

M. Sall a réitéré en même temps son ferme rejet de toute partition du Mali et sa condamnation du coup d'Etat du 22 mars 2012 dans ce pays. Il a proclamé à cet égard sa conviction qu'« en Afrique comme ailleurs, la place de l'armée, c'est la caserne ; et sa vocation, c'est de rester sous le commandement de l'autorité civile ».

Le chef de l'état sénégalais a en outre réaffirmé son attachement à la position africaine sur la réforme du Conseil de sécurité exprimée dans le consensus d'Ezulwini, afin que l'Afrique y soit représentée de manière équitable. Cette position commune, à laquelle les pays africains sont parvenus en 2005, est basée sur la revendication de deux sièges permanents avec les mêmes prérogatives et privilèges que les membres permanents actuels, y compris le droit de veto, et cinq sièges non permanents.

Nouvellement élu, le Président sénégalais a par ailleurs assuré que son pays soutenait l'avancée de la démocratie et des libertés fondamentales en Afrique. Enfin, au nom de l'Organisation de la Conférence islamique, dont son pays assure actuellement la présidence, M. Sall a exprimé sa foi renouvelée dans le dialogue pour la coexistence pacifique des religions, des cultures et des civilisations.