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Le Bénin aspire à une place plus importante pour l'Afrique dans les affaires du monde

Le Président du Bénin, Boni Yayi, s'adresse à l'Assemblée générale des Nations Unies.
ONU/Marco Castro
Le Président du Bénin, Boni Yayi, s'adresse à l'Assemblée générale des Nations Unies.

Le Bénin aspire à une place plus importante pour l'Afrique dans les affaires du monde

À l'occasion du débat général de l'Assemblée, le Président du Bénin, Boni Yayi, qui occupe également la présidence tournante de l'Union africaine, a déclaré que le continent africain était confronté à de nombreux défis qu'il ne peut, à lui seul, relever. Il a également souhaité que l'Afrique trouve un siège à sa mesure au sein d'un Conseil de sécurité réformé.

À l'occasion du débat général de l'Assemblée, le Président du Bénin, Boni Yayi, qui occupe également la présidence tournante de l'Union africaine, a déclaré que le continent africain était confronté à de nombreux défis qu'il ne peut, à lui seul, relever. Il a également souhaité que l'Afrique trouve un siège à sa mesure au sein d'un Conseil de sécurité réformé.

« Nous espérons que l'attention plus importante accordée, depuis la dernière session, par l'Assemblée générale à l'épineuse question des conflits et de leurs règlements par des moyens pacifiques, permettra d'aider l'Afrique à trouver les solutions appropriées, afin de lui permettre de consacrer ses ressources et ses énergies au développement durable de ses États et au bien-être de ses populations », a déclaré M. Yayi.

Les contraintes majeures au développement et au progrès social de l'Afrique sont, selon le Président béninois, la circulation illicite et massive des armes légères et de petit calibre, la recrudescence des actes terroriste dans le Sahel, les activités liées à la criminalité transnationale, la piraterie et les vols à main armée, la persistance du chômage, la malnutrition chronique dans de nombreux pays, la dégradation et l'érosion des sols, la récurrence des catastrophes naturelles et la mauvaise gouvernance dans les relations économiques internationales.

M. Yayi a tout de même trouvé des raisons de se réjouir en évoquant les différents scrutins qui ont eu lieu dans plusieurs États africains en 2011 et 2012. Il a aussi évoqué la diligence dont a su faire preuve la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), appuyées par l'Union africaine, « pour régler les graves crises sécuritaires et institutionnelles intervenues notamment au Mali et en Guinée-Bissau ».

Le Président du Bénin a noté les efforts entrepris par les pays de la région des Grands Lacs, en vue de mettre fin rapidement aux combats dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Enfin, il a salué le peuple somalien pour sa capacité de résilience qu'illustre l'élection du nouveau Président, Hassan Cheick Mohamoud.

M. Yayi est revenu sur les autres difficultés en évoquant la propagation des idéologies fondamentalistes et les agissements des tenants de ces idéologies. À ses yeux, tout cela témoigne des crises qui secouent également le système de gouvernance mondiale. C'est ainsi qu'il a souhaité l'aboutissement de la réforme du Conseil de sécurité pour en faire un organe inclusif « où aura été réparée l'injustice historique faite à l'Afrique ».

Selon M. Yayi, 80% des questions débattues par le Conseil concernent des dossiers africains. Ces réformes doivent être complétées par un dispositif offrant à la jeunesse et aux femmes l'opportunité de s'impliquer davantage dans la vie des Nations Unies.

Le Président a enfin mis en garde contre le fait que les soulèvements en Afrique du Nord et les crises et conflits dans plusieurs États avaient impacté la faible croissance économique du continent en 2011.