L'actualité mondiale Un regard humain

Côte d'Ivoire : un expert de l'ONU partisan de solutions durables pour les déplacés

Le Rapporteur spécial Chaloka Beyani.
Le Rapporteur spécial Chaloka Beyani.

Côte d'Ivoire : un expert de l'ONU partisan de solutions durables pour les déplacés

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des personnes déplacées, Chaloka Beyani, a annoncé mardi à la fin de sa mission de neuf jours en Côte d'Ivoire que les personnes déplacées dans ce pays ont besoin de solutions durables pour reconstruire leurs vies.

Côte d'Ivoire : un expert de l'ONU partisan de solutions durables pour les déplacés

M. Beyani a salué les efforts du gouvernement ivoirien pour rétablir l'état de droit et faciliter le retour des personnes déplacées, tout en soulignant la nécessité de leur fournir le soutien et la protection dont ils ont besoin, en particulier en leur permettant d'accéder à des moyens de subsistance. Près d'un million d'ivoirien auraient été déplacés au pire moment de la crise postélectorale en mars 2011.

« Les besoins des personnes déplacées ainsi que ceux des communautés hôtes continuent d'être considérables. Nombreux sont les déplacés à être rentré chez eux ou à avoir été intégrés par leurs communautés d'accueil, avec très peu, voire aucune ressource pour les aider à reconstruire leur vie », a expliqué M. Beyani dans un communiqué de presse.

« Dans d'autres cas, ces populations sont contraintes de vivre dans des taudis en marge des villes, comme Abidjan, où elles risquent d'être expulsées. Il est très important qu'elles soient soutenues dans leur efforts de prendre le chemin du retour ou de s'intégrer localement », a-t-il insisté.

L'expert indépendant de l'ONU a indiqué qu'à ce moment crucial de l'histoire de la Côte d'Ivoire, le gouvernement se doit d'adopter une approche transparente pour mettre en œuvre des actions et des réformes qui garantissent le respect des droits de l'homme, dont des personnes déplacées.

« Certaines communautés ont été particulièrement touchées par le déplacement et des personnes de retour continuent de se cacher dans les forêts la nuit par peur de représailles. Il est très important de donner la priorité aux réformes entreprises actuellement dans le secteur de la sécurité et au sein de l'appareil judiciaire, ainsi qu'aux programmes de désarmement», a préconisé M. Beyani.

« Cela est essentiel afin d'assurer la viabilité des retours, de restaurer la confiance, de renforcer la sécurité et de faire respecter l'application des lois dans tout le pays. »