Le Conseil de sécurité appelle au rétablissement de l'ordre constitutionnel en Guinée-Bissau

Dans une déclaration à la presse faite par le Président du Conseil pour le mois de juillet, Nestor Osorio, l'organe chargé de la paix et de la sécurité internationales encourage également la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) à appuyer ce processus, en collaboration avec l'Organisation des Nations Unies et l'Union africaine.
Le 12 avril dernier, des membres des forces armées de la Guinée-Bissau avaient pris le pouvoir entre les deux tours de l'élection présidentielle, qui opposait M. Gomes Junior au Président sortant Kumba Yala. Un mois plus tard, le Conseil de sécurité imposait des sanctions à l'encontre de cinq officiers de l'armée qui ont pris part au coup.
Jeudi dernier, le Conseil de sécurité avait entendu un exposé du Représentant spécial du Secrétaire général pour la Guinée-Bissau, Joseph Mutaboba, qui avait recommandé à tous les acteurs du pays d'uvrer de concert au rétablissement de l'ordre constitutionnel et aux partenaires internationaux à faire preuve d'unité dans l'assistance qu'ils comptent prêter au pays dans ce contexte.
Dans sa déclaration à la presse, le Conseil réaffirme l'importance que revêt la coordination des efforts de la communauté internationale pour résoudre la crise en Guinée-Bissau et, dans ce contexte, invite le Secrétaire général à participer activement à ce processus, de manière à harmoniser les positions respectives des partenaires internationaux et régionaux.
Le Conseil souligne également la nécessité d'appuyer les efforts déployés par la Guinée-Bissau pour établir un calendrier précis en vue de l'organisation d'élections présidentielles et législatives libres, régulières et transparentes.
Le Conseil met enfin l'accent sur la nécessité de mesures concrètes dans les domaines qui ont une importance capitale pour la stabilité à long terme de la Guinée-Bissau, parmi lesquels la réforme du secteur de la sécurité, la promotion et le respect de l'état de droit, la création de conditions favorables au renforcement du contrôle sur les forces de sécurité, la lutte contre l'impunité, la lutte contre le trafic de drogues et la promotion du développement socioéconomique.