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L'OMS propose un cadre d'action mondial pour renforcer la lutte contre l'hépatite virale

L'hépatite virale, une inflammation du foie tue environ un million de personnes par an.
IRIN/Kamila Hyat
L'hépatite virale, une inflammation du foie tue environ un million de personnes par an.

L'OMS propose un cadre d'action mondial pour renforcer la lutte contre l'hépatite virale

A l'approche de la Journée mondiale contre l'hépatite, qui sera observée le 28 juillet et dont le thème est cette année «Plus proche qu'on ne croit», l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a invité jeudi les gouvernements à intensifier leurs efforts de lutte contre l'hépatite virale, une inflammation du foie qui tue environ un million de personnes par an.

On estime en outre que 500 millions de personnes souffrent de maladies chroniques liées à l'hépatite, une cause majeure du cancer du foie et de la cirrhose.

«Dans l'immense majorité des cas, les personnes infectées par l'hépatite ne s'en aperçoivent pas et ne sont pas diagnostiquées, ni traitées », explique le Dr Sylvie Briand, du Département de l'OMS chargé des pandémies et des épidémies. « Ce n'est qu'en faisant mieux connaître les différentes formes d'hépatite et les moyens de prévention et de traitement que l'on pourra prendre les premières mesures pour endiguer complètement la maladie et sauver des milliers de vie », a-t-elle ajouté.

Compte tenu de l'ampleur de l'épidémie – une personne infectée sur 12 dans le monde – et des progrès récents dans la prévention et le traitement, l'Assemblée mondiale de la Santé a décidé, en 2010, de faire du 28 juillet la Journée mondiale contre l'hépatite. Celle-ci vise à faire mieux comprendre le problème mondial de santé publique qu'est l'hépatite et à stimuler le renforcement des mesures de prévention et de lutte dans tous les pays du monde.

Cette année, à la veille de la Journée mondiale, l'OMS publie un nouveau cadre mondial pour combattre cette maladie, intitulé « Prévention et lutte contre l'hépatite virale: cadre pour une action mondiale », avec quatre domaines d'action prioritaires pour prévenir et traiter ces infections.

La sensibilisation, avec la promotion des partenariats et la mobilisation des ressources, représente la première de ces priorités, suivie de l'intégration des données scientifiques dans la politique et l'action, de la prévention de la transmission et du dépistage, des soins et du traitement.

L'OMS collaborera avec ses États Membres et ses partenaires pour aider à élargir l'accès des personnes qui en ont besoin aux programmes de prévention, de soins et de traitement. Le cadre orientera l'élaboration de stratégies régionales et spécifiques dans les pays pour combattre l'hépatite, précise l'OMS.

Il existe cinq virus de l'hépatite, définis par les types A, B, C, D et E. Les types B et C sont très préoccupants parce qu'une grande proportion des sujets infectés par ces virus peuvent ne ressentir aucun symptôme au premier stade de la maladie et ne se rendre compte de leur infection qu'une fois arrivée au stade de la maladie chronique, parfois plusieurs décennies plus tard. De plus, ces deux virus, à l'origine de près de 80% des cas de cancer du foie, sont la principale cause de cancer hépatique et de cirrhose.

Les hépatites B, C et D se transmettent par l'intermédiaire du sang d'une personne infectée, par exemple lors d'injections à risque ou de transfusions de sang non dépisté, ou lors de rapports sexuels non protégés dans le cas de l'hépatite B ou C. Le type D n'infecte que les personnes déjà atteintes par le type B. Les types A et E se transmettent en général par l'intermédiaire d'eau ou d'aliments contaminés et sont étroitement liés à un assainissement insuffisant et à une mauvaise hygiène personnelle.