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Le Myanmar annonce son intention de devenir partie à la Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel

Avertissement anti-mines.
Avertissement anti-mines.

Le Myanmar annonce son intention de devenir partie à la Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel

Le Ministre des affaires étrangères du Myanmar a indiqué mercredi que son gouvernement envisageait très sérieusement d'adhérer à la plupart des traités multilatéraux de désarmement, notamment la Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel, dans le cadre de ses réformes d'état.

Cette annonce a été faite par U Wunna Maung Lwin lors d'une entrevue avec le Président de la Convention, Prak Sokhonn, du Cambodge, qui a eu lieu dans la cadre d'une réunion des Ministres des affaires étrangères de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE), qui s'est tenue à Phnom Penh, au Cambodge.

M. Sokhonn a réitéré son espoir que le Myanmar continuerait de s'engager dans les travaux de la Convention en prenant part à la réunion annuelle des États parties, requête à laquelle M. U Wunna Maung Lwin a assuré que son gouvernement répondrait favorablement.

La prochaine réunion se tiendra du 3 au 7 décembre 2012 au siège des Nations Unies à Genève, où se rendront près de 800 diplomates en provenance de plus de 100 pays et experts du déminage.

M. Sokhonn a exprimé son espoir que, outre le Myanmar, « tous les états membres de l'ANASE qui ne l'ont pas encore fait adhéreraient à la Convention d'Ottawa », ce qui contribuerait à renforcer le mouvement international visant à éradiquer les mines antipersonnel.

Le Ministre des affaires étrangères du Myanmar a indiqué que son gouvernement n'utilisait plus de mines antipersonnel et qu'il cherchait à conclure un accord de paix avec les acteurs non-étatiques armés opérant sur son sol, ce qui conduirait à l'éradication de ce fléau au niveau national.

Le Myanmar a également été encouragé par le Cambodge à signaler très clairement les zones infestées de mines, à sensibiliser la population aux risques encourus et à prêter une assistance aux personnes ayant survécu à l'explosion de mines.

« En gardant à l'esprit le principe fondamental de la coopération internationale, l'un des éléments clefs de la Convention, nous offrons au Myanmar toute l'assistance qu'il jugerait nécessaire, notamment en lui proposant de dépêcher des experts cambodgiens au Myanmar ou d'inviter des délégations de ce pays une occasion d'évaluer les activités de lutte antimines au Cambodge », a indiqué Prak Sokhonn.

À ce jour, 160 États sont parties à la Convention, dont 155 ne détiennent plus de stocks. Sur les 56 qui ont signalé des zones minées, 20 sont désormais totalement déminés.