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RDC : l'UNESCO lance un appel d'urgence suite à une attaque meurtrière de braconniers

RDC : l'UNESCO lance un appel d'urgence suite à une attaque meurtrière de braconniers

Forêt en République démocratique du Congo (RDC)
L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et l'ONG Fauna and Flora International ont lancé un appel d'urgence jeudi pour reconstruire le siège de la Réserve de faune à okapis d'Epulu, un petit village au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC).

Le 24 juin, des braconniers armés de fusils AK47 avaient attaqué le bureau et tué sept personnes, dont deux gardes forestiers. L'appel vise à recueillir 120.000 dollars d'ici le 20 juillet afin de venir en aide aux familles des victimes et réparer le siège de la Réserve.

Les attaquants ont incendié les locaux et détruit le matériel. Si les équipements ne sont pas remis en état très rapidement, ces braconniers auront atteint leur objectif : se déplacer librement dans la réserve à la recherche de défenses d'éléphants.

« Si nous ne parvenons pas à rétablir la situation rapidement, ce sera un véritable pas en arrière pour la conservation dans la Réserve de faune à okapis, qui abrite la plus grande population existante d'éléphants de forêt dans toute la RDC. Et nous ne pouvons pas laisser ces braconniers tuer des gardes forestiers en toute impunité », a déclaré Guy Debonnet, du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO.

La Réserve est un site du patrimoine mondial. Les fonds réunis grâce à la campagne seront utilisés pour protéger les éléphants dont la population est en déclin rapide à cause du braconnage d'ivoire. Ils permettront également de remettre sur pied le programme d'élevage d'okapis qui a fait ses preuves et joué un rôle clé dans la préservation du capital génétique de cette rare girafe des forêts. Treize okapis ont été tués au cours de l'attaque.

Lors d'une réunion avec l'UNESCO au cours de la récente session du Comité du patrimoine mondial à Saint-Pétersbourg, le Directeur général de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Cosma Wilungula, a exprimé sa profonde inquiétude concernant la situation dans la Réserve et appelé l'UNESCO à fournir une aide afin que les activités de conservation interrompues suite aux attaques puissent reprendre.

L'appel a été lancé dans le cadre du Fonds de réponse rapide créé par l'UNESCO et Fauna and Flora International afin de mobiliser des fonds pour répondre aux situations d'urgence.