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Rio+20 : Pour Navi Pillay, pas de développement durable sans respect des droits humains

la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay. Photo ONU/Jean-Marc Ferré
la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay. Photo ONU/Jean-Marc Ferré

Rio+20 : Pour Navi Pillay, pas de développement durable sans respect des droits humains

La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a affirmé mardi que le développement durable ne serait pas possible sans prendre en compte les droits de l'homme. Mme Pillay se rendra la semaine prochaine au Brésil pour participer à la Conférence Rio+20 de l'ONU sur le développement durable et veiller à ce que les droits de l'homme soient reflétés dans le document final de la Conférence.

« Les droits de l'homme et le développement durable sont inextricablement liés », a-t-elle affirmé. « En l'absence de respect des droits humains, les politiques assorties d'objectifs sur le plan environnemental ou du développement risquent d'avoir des conséquences néfastes graves sur les droits des personnes et leurs moyens de subsistance », a prévenu Mme Pillay dans un communiqué de presse. « Le développement durable n'est tout simplement pas possible sans respect des droits de l'homme ».

La dernière phase de négociations autour du Document final de la Conférence débutera mercredi à Rio avant l'arrivée, la semaine prochaine, de plus de 100 chefs d'État et de gouvernements qui prendront part aux délibérations publiques du 20 au 22 juin.

« Le développement participatif, inclusif, responsable et qui autonomise est plus efficace, plus juste et au final, plus durable », a plaidé Mme Pillay dans une lettre ouverte adressée aux États membres de l'ONU.

Elle a exhorté les Etats à prendre en compte les principes des droits humains et à faire, dans le document final, une mention explicite aux droits à l'alimentation, à l'eau et l'assainissement, à la santé, à l'éducation et au développement.

« La bataille n'est pas gagnée. La plupart des dispositions en faveur des droits humains restent entre parenthèses. Mais 20 ans après la première conférence de Rio, nous nous attendons à aller de l'avant plutôt que de reculer sur les engagements primordiaux en faveur des droits de l'homme qui figurent dans la Déclaration de Rio », a indiqué la Haut Commissaire.