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Le Mali demande l'aide de l'UNESCO pour protéger le patrimoine à Tombouctou

La mosquée Sankoré, à Tombouctou, au Mali. Photo UNESCO/Eloundou Assomo
La mosquée Sankoré, à Tombouctou, au Mali. Photo UNESCO/Eloundou Assomo

Le Mali demande l'aide de l'UNESCO pour protéger le patrimoine à Tombouctou

Le gouvernement du Mali et l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) ont défini des mesures visant à préserver les biens du patrimoine mondial dans le nord de ce pays, notamment la célèbre ville de Tombouctou, alors que des dégâts auraient été délibérément commis contre des mausolées. Celle-ci devrait être inscrite sur la Liste du patrimoine en péril de l'UNESCO.

La Sous-Directrice de l'UNESCO pour l'Afrique, Lally Aicha Ben Barka, s'est rendue du 18 au 20 mai dernier à Bamako, où elle s'est entretenue avec de hauts responsables du gouvernement, notamment le Premier ministre Cheikh Modibo Diarra, qui est également Ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO.

Le Mali et l'UNESCO se sont engagés à prendre plusieurs mesures pour préserver le patrimoine culturel du pays. Outre la demande d'inscription des sites de Tombouctou et du Tombeau des Askia sur la Liste du patrimoine en péril de l'UNESCO, le Mali a annoncé qu'il adhérerait au Deuxième protocole relatif à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé de 1999.

En devenant partie à cet instrument, le Mali sera en mesure de soumettre des demandes en faveur d'une protection renforcée des biens culturels revêtant la plus haute importance pour l'humanité.

Le Mali s'est par ailleurs engagé à rédiger un rapport sur les mesures prioritaires à adopter pour préserver les sites concernés et à demander l'aide technique et financière de l'UNESCO et de la communauté internationale.

Parallèlement, l'UNESCO présentera au Comité du patrimoine mondial, qui se réunira du 24 juin au 6 juillet, son propre rapport sur l'état de conservation des sites du patrimoine mondial au Mali.

Elle aidera aussi le gouvernement malien à renforcer la protection de ses biens culturels, essentiels à la préservation de la culture malienne, décrits par le gouvernement comme à la fois « riche et tolérante et faisant partie du patrimoine de l'humanité ». L'UNESCO sensibilisera par ailleurs les pays riverains du Mali et la communauté internationale à la situation, afin de lutter contre le trafic illicite des biens culturels.

Au terme de la mission de l'UNESCO au Mali, le ministre de la Culture du pays, Diallo Fadima Touré, a déclaré que « la mission de l'UNESCO qui a abouti à l'élaboration de premières mesures d'urgence pour sauvegarder les biens du patrimoine mondial au Mali, est une première réponse culturelle à la crise dans le nord du pays ».