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Un expert de l'ONU inquiet du sort de détenus palestiniens en grève de la faim

Richard Falk, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.
Richard Falk, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.

Un expert de l'ONU inquiet du sort de détenus palestiniens en grève de la faim

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme dans les Territoires palestiniens occupés depuis 1967, Richard Falk, s'est dit mercredi consterné par les violations des droits de l'homme dans les prisons israéliennes, alors qu'un grand nombre de prisonniers palestiniens sont en grève de la faim.

Pour protester contre leurs conditions de détention, plus de 1.000 prisonniers palestiniens ont entamé une grève de la faim le 17 avril dernier, qui est la Journée des prisonniers palestiniens.

« Je suis consterné par les violations récurrentes des droits de l'homme dans les prisons israéliennes et j'exhorte le gouvernement d'Israël à respecter ses obligations en matière de droits de l'homme envers tous les prisonniers palestiniens. Israël doit traiter les prisonniers qui sont en grève de la faim selon les standards internationaux, y compris en autorisant les détenus à recevoir des visites de leurs familles », a déclaré M. Falk dans un communiqué de presse.

Selon l'expert, cette grève de la faim a été lancée pour protester contre les procédures injustes d'arrestation, les détentions arbitraires et les mauvaises conditions de détention. Selon les informations qu'il a obtenues, les autorités carcérales auraient pris des mesures punitives contre ceux qui sont en grève de la faim, en les privant de visites familiales et de contacts avec leurs avocats, en confisquant leurs effets personnels et en les plaçant à l'isolement.

Le Rapporteur spécial a rappelé que depuis la guerre de 1967, quelques 750.000 Palestiniens dont 23.000 femmes et 25.000 enfants ont été détenus dans les prisons israéliennes. Cela correspond à environ 20% de la population palestinienne des Territoires palestiniens occupés, et 40% de la population masculine de ces territoires.

« L'usage excessif par Israël de la détention administrative va à l'encontre des standards de justice internationaux. Les détenus doivent pouvoir remettre en question les ordres de détention administratifs, y compris en assurant que les avocats ont un accès complet aux éléments sur lesquels s'appuient les ordres de détention », a souligné M. Falk en rappelant qu'actuellement quelques 300 Palestiniens sont en détention administrative.

Le Rapporteur spécial a appelé la communauté internationale à garantir qu'Israël respecte la loi et les normes des droits de l'homme concernant le traitement que ce pays réserve aux prisonniers palestiniens.