Israël : un expert de l'ONU demande la libération immédiate d'une Palestinienne

« Sa vie est en danger. C'est un appel à la conscience et à l'humanité et un acte désespéré pour nous interpeller », a déclaré M. Falk en exhortant la communauté internationale à intervenir pour elle. « Israël devrait mettre fin au traitement inhumain de Mme Shalabi. Il faut la libérer immédiatement ».
« La grève de la faim de Mme Shalabi est une protestation contre sa mise en détention abusive par Israël, sans acte d'accusation et avec un traitement dégradant et physiquement sévère depuis son arrestation, pendant son interrogatoire et sa détention », a dit l'expert
Mme Shalabi a été arrêtée le 16 février et elle est en grève de la faim depuis son arrestation. « Elle est détenue à l'isolement et elle est soumise à un traitement inhumain. En présence de sa famille, ses yeux ont été bandés et plusieurs des 50 soldats envoyés pour l'arrêter l'ont malmenée ainsi que son frère lorsque celui-ci a voulu la protéger », a expliqué M. Falk.
Le Rapporteur spécial a également exprimé sa préoccupation pour la mère de 65 ans et le père de 67 ans de Mme Shalabi, qui auraient eux aussi commencé une grève de la faim le 23 février pour protester contre le sort de leur fille.
M. Falk a dénoncé le silence d'Israël et de la communauté internationale quant au sort de Mme Shalabi et il a appelé les autorités israéliennes à ne pas continuer de négliger leurs responsabilités selon le droit international.
« Le traitement israélien abusif des prisonniers palestiniens reste une source de grave préoccupation et la communauté internationale doit continuer de défendre ceux qui risquent leur vie pour mettre fin à l'injustice », a rappelé M. Falk.
Plus tôt cette année, l'expert indépendant de l'ONU a lancé deux appels pour la libération du prisonnier palestinien Khader Adnan, qui a été en grève de la faim pendant 66 jours pour protester contre sa détention humiliante, les mauvais traitements infligés par les forces de sécurité israéliennes, et sa détention sans acte d'accusation. Les autorités israéliennes ont finalement promis de le relâcher à la mi-avril.
En février, lors de sa dernière mission dans la région, M. Falk avait concentré ses efforts sur la pratique israélienne de détenir des Palestiniens sans chef d'inculpation. « Le gouvernement israélien appelle cela une 'détention administrative', mais il s'agit plutôt de détention arbitraire », a expliqué le Rapporteur spécial.
Selon M. Falk, actuellement plus de 300 Palestiniens sont détenus par Israël sans chefs d'inculpation. Au total, Israël détient plus de 4.400 Palestiniens dans ses prisons.