L'actualité mondiale Un regard humain

L'ONU veut aider les Etats à combattre les menaces transfrontalières

Un panneau sensibilisant à la traite des êtres humains. Photo IRIN/Mohamed Amin Jibril
Un panneau sensibilisant à la traite des êtres humains. Photo IRIN/Mohamed Amin Jibril

L'ONU veut aider les Etats à combattre les menaces transfrontalières

Le Secrétaire général Ban Ki-moon a souligné mercredi le besoin d'établir des stratégies efficaces pour aider les Etats à surveiller, contrôler et sécuriser leurs frontières contre le flux de produits illicites, ainsi que le flux illégal de personnes, et il a mis en évidence le rôle de l'ONU dans ce domaine.

« La prévention des flux illicites est bénéfique aux pays, aux communautés et aux individus. Elle est importante pour la sécurité, le développement et pour le respect des droits humains », a déclaré M. Ban à une réunion du Conseil de sécurité sur les façons de renforcer le soutien de l'ONU aux Etats dans ce domaine.

Il a rappelé que partout dans le monde, des frontières non-sécurisées permettent le trafic de stupéfiants, d'armes, de contrebande, d'animaux sauvages et d'êtres humains.

« De tels flux illicites sapent la souveraineté des Etats. Ils détruisent les communautés et la vie des individus. Ils menacent la paix et la sécurité et ils font l'objet d'une attention particulière de ce Conseil », a déclaré M. Ban à cette réunion convoquée par les Etats-Unis qui assument la Présidence du Conseil ce mois-ci.

Les Etats membres de l'ONU ont l'obligation selon le droit international de sécuriser leurs frontières. Cependant, des Etats « fragiles et vulnérables », dont certains sont ravagés par la guerre, n'ont pas la capacité de le faire de façon efficace.

En Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, le projet AIRCOP est conçu pour renforcer les contrôles dans les aéroports internationaux. L'équivalent pour le transport maritime est le Programme de contrôle des conteneurs.

« Nous devons aussi donner la priorité à l'établissement d'institutions publiques qui apportent un niveau de sécurité et de justice constant aux citoyens. La sécurité aux frontières ne peut jamais se faire aux dépens des droits des migrants ou être utilisée comme prétexte pour légitimer des traitements inhumains », a souligné le Secrétaire général.

Dans une déclaration de la Présidence du Conseil de sécurité publiée à l'issue de la réunion, le Conseil de sécurité a appelé tous les Etats membres à améliorer la gestion des frontières pour « restreindre de façon efficace la propagation des menaces transnationales ».

Le Conseil a reconnu l'importance d'adopter une approche complète et équilibrée afin de contrer les trafics transfrontaliers illicites et il a souligné le besoin de coopération internationale.