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Croissance durable : les entreprises ont aussi une responsabilité, selon l'ONU

Ce dessin qui a remporté un concours du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) montre à la fois "une forêt durable et les causes de la destruction de la forêt".
Ce dessin qui a remporté un concours du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) montre à la fois "une forêt durable et les causes de la destruction de la forêt".

Croissance durable : les entreprises ont aussi une responsabilité, selon l'ONU

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a rappelé mardi qu'il était important que le secteur privé s'implique activement dans la croissance durable aux côtés des Nations Unies.

Lors d’une conférence réunissant des acteurs du monde des affaires à New York, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a rappelé mardi qu’il était important que le secteur privé s’implique activement dans la croissance durable aux côtés des Nations Unies.

« Le secteur privé est un partenaire clé pour l’ONU. Nous ne pouvons pas espérer atteindre nos objectifs sans votre engagement et votre soutien », a déclaré Ban Ki-moon dans un discours à l’ouverture de la « Conférence KPMG : Les perspectives de croissance durable du secteur privé », qui a rassemblé à New York plusieurs chefs d’entreprises et dirigeants du monde des affaires.

Le temps où régnait une certaine méfiance entre l’ONU et le secteur privé est révolu, a dit le Secrétaire général de l’ONU aux chefs d’entreprises et entrepreneurs privés.

Il a rappelé les défis majeurs de l’humanité : plus d’un milliard de personnes qui n’ont pas accès à l’alimentation, à l’électricité ou à l’eau potable, un écart entre riches et pauvres qui se creuse, des écosystèmes en déclin et des changements climatiques qui sont proches d’atteindre un point de non-retour.

« L’argument économique pour une croissance durable est solide et le devient de plus en plus. Des perturbations sur les marchés, des mouvements sociaux, des catastrophes naturelles et humaines, que cela se produise loin ou à proximité, ont un impact direct sur les chaînes d’approvisionnement, les flux de capitaux, les opinions publiques et la productivité des salariés », a rappelé Ban Ki-moon, pour qui les dividendes du développement durable sont tangibles.

Selon lui, il faut préparer les marchés pour l’avenir afin de pouvoir satisfaire les demandes des consommateurs en produits et services plus verts et poser les fondations qui assurent la dignité, la stabilité et des opportunités pour tous.

« C’est l’élément central de la croissance durable, et la raison pour laquelle de plus en plus d’entreprises et d’investisseurs placent la croissance durable parmi leurs priorités. L’ONU les aident à créer de la valeur dans quatre domaines clés : financier, social, environnemental et éthique », a souligné Ban Ki-moon.

Même si le concept de croissance durable a davantage de succès, le concept n’est pas encore mis en œuvre pleinement par les entreprises, puisqu’il n’a pas encore pénétré entièrement leurs stratégies et les mesures qui devront encourager ce changement ne sont pas au point.

« A la conférence Rio+20, les chefs d’entreprises et les investisseurs auront l’occasion de montrer l’exemple », a estimé Ban Ki-moon en faisant référence à la Conférence sur le développement durable qui doit se dérouler cet été à Rio, au Brésil.

Il a énuméré cinq démarches à entreprendre par le secteur privé. La première est de rejoindre le Forum des entreprises pour la croissance durable à Rio. La deuxième est d’accorder plus d’attention à la performance des entreprises en matière de croissance durable afin de faciliter les investissements ciblés.

La troisième démarche est d’assurer que le travail de lobbying soit fait de manière responsable. « Il ne faut pas affirmer un attachement au commerce libre et sans entrave pour ensuite soutenir des subventions perverses et des lois protectionnistes. Ne proclamez pas un engagement envers la croissance durable tout en bloquant les avancées sur la question des changements climatiques », a déclaré Ban Ki-moon.

La quatrième démarche consiste à travailler avec les gouvernements pour faire adopter des cadres législatifs adaptés et des mesures d’incitation à une bonne performance sociale et environnementale. Finalement, la cinquième démarche à entreprendre par le secteur privé est de travailler avec l’ONU au sein des différentes plateformes et initiatives en matière de croissance durable, a déclaré le Secrétaire général de l'ONU.