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L'ONU demande la fin des violences contre les enfants en Syrie

Radhika Coomaraswamy. Photo ONU/E. Debebe
Radhika Coomaraswamy. Photo ONU/E. Debebe

L'ONU demande la fin des violences contre les enfants en Syrie

Après une nouvelle journée sanglante en Syrie, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants dans les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, a de nouveau appelé les autorités syriennes à arrêter de tuer et de mutiler les enfants.

« Au cours des derniers mois, le nombre d'enfants victimes de la violence a atteint plusieurs centaines. La situation est particulièrement poignante dans la ville de Homs d'où parviennent quotidiennement des informations d'enfants tués et d'infrastructures civiles pilonnées par l'artillerie », a indiqué Mme Coomaraswamy dans un communiqué de presse.

« Les violations commises contre des enfants vont plus loin que les tueries et les mutilations. Nous avons également reçu des informations sur des mises en détention d'enfants accusés de liens avec des groupes armés, des mauvais traitements et d'actes assimilables à la torture qui ont causé la mort de nombreux enfants », a-t-elle souligné.

Les meurtres et les mutilations d'enfants sont proscrits par le droit international, ainsi que les attaques contre les écoles et les hôpitaux qui figurent parmi les six plus graves violations contre les enfants tels que définis par le Conseil de sécurité en 2005.

« Mon bureau et nos partenaires continuerons de relayer les informations sur les violations commises contre les enfants par toutes les parties prenantes en Syrie », a fait savoir la Représentante spéciale pour les enfants dans les conflits armés.

Mercredi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a une nouvelle fois dénoncé la répression contre la population par les forces gouvernementales.

« Je regrette profondément que le Conseil de sécurité n'ait pas été en mesure de parler d'une seule voix pour mettre fin au bain de sang », a dit le Secrétaire général à la presse à l'issue de consultations avec le Conseil de sécurité. « Cet échec est désastreux pour le peuple de Syrie. Cela a encouragé le gouvernement syrien à intensifier sa guerre contre sa propre population. Des milliers de personnes ont été tuées de sang froid ».

Samedi, la Chine et la Russie, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont mis leur veto à un projet de résolution appelant à mettre fin à la répression en Syrie, lors d'un vote au Conseil de sécurité.