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Soudan : le HCR souhaite des solutions durables pour les réfugiés

Antonio Guterres, Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
HCR/Jean-Marc Ferré
Antonio Guterres, Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

Soudan : le HCR souhaite des solutions durables pour les réfugiés

Le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, a salué jeudi les efforts pour trouver des solutions durables pour les dizaines de milliers de réfugiés, des Erythréens pour la plupart, situés dans l'est du Soudan. Il a cependant aussi fait part de son inquiétude concernant les jeunes réfugiés qui risquent de tomber entre les mains des réseaux du trafic d'êtres humains.

Le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, a salué jeudi les efforts pour trouver des solutions durables pour les dizaines de milliers de réfugiés, des Erythréens pour la plupart, situés dans l'est du Soudan. Il a cependant aussi fait part de son inquiétude concernant les jeunes réfugiés qui risquent de tomber entre les mains des réseaux du trafic d'êtres humains.

« Notre programme pour les réfugiés au Soudan est l'un de plus anciens en Afrique sur 45 ans d'activité. Depuis le début, le gouvernement a généreusement accepté d'abriter des réfugiés originaires de nombreux pays », a déclaré M. Guterres lors d'une conférence de presse à Khartoum, au Soudan.

Le Haut commissaire du HCR a annoncé que l'agence onusienne est sur le point de lancer une initiative pour aider les réfugiés de longue date à devenir plus autonomes grâce à des projets générateurs de revenus et des projets de développement qui seront bénéfiques aussi pour les communautés hôte. Ces projets seront mis en œuvre avec le Programme de développement de l'ONU (PNUD) et la Banque mondiale.

Lors de sa visite, M. Guterres s'est rendu à Kassala à l'est du Soudan où vivent plus de 86.000 réfugiés, dont une grande partie a fui lors du conflit entre l'Ethiopie et l'Erythrée il y a presque un demi-siècle. La majorité d'entre eux sont nés dans des camps au Soudan, et ils partagent la langue et la culture de la communauté hôte.

Chaque mois, quelques 2.000 demandeurs d'asile arrivent dans les camps, la majorité d'entres eux sont des jeunes hommes érythréens. Selon le HCR, certains ont fui le service militaire, alors que d'autres sont simplement attirés par la possibilité de trouver une vie meilleure ailleurs. Nombreux sont ceux qui tentent de poursuivre le voyage vers le Moyen-Orient ou l'Europe.

« C'est triste de voir autant de jeunes gens qui sont victimes de la traite ou qui sont enlevés. Certains sont même tués. Nous sommes prêts à soutenir le gouvernement pour combattre les passeurs et pour protéger les victimes », a souligné M. Guterres.