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L'ONU veut clarifier la relation entre militaires et agences humanitaires

La chef de l'humanitaire de l'ONU, Valerie Amos.
La chef de l'humanitaire de l'ONU, Valerie Amos.

L'ONU veut clarifier la relation entre militaires et agences humanitaires

La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a appelé mardi les agences d'aide humanitaire et les forces armées nationales à se mettre d'accord sur des lignes directrices claires concernant leur relation dans des situations de catastrophes naturelles ou autres situations d'urgence.

Lors d'une réunion de l'initiative HOPEFOR à Doha, au Qatar, où les participants ont discuté de l'usage approprié de moyens de défense militaires et civils dans les missions humanitaires, Mme Amos a reconnu le travail essentiel des forces armées dans de nombreuses crises, mais elle a également insisté sur l'importance de l'indépendance des organisations humanitaires.

« Nous reconnaissons qu'il y a un nombre de choses que les militaires peuvent faire de façon efficace et rapide, à grande échelle, et dans des conditions les plus difficiles lors d'urgences humanitaires. En même temps, la présence militaire peut rendre le travail des organisations humanitaires plus difficile, surtout dans un contexte très politisé. Les organisations humanitaires doivent maintenir leurs valeurs d'impartialité, de neutralité et d'indépendance opérationnelle », a indiqué Mme Amos.

La Secrétaire générale adjointe a expliqué qu'il était primordial que les organisations humanitaires et les armées nationales arrivent à un « accord commun sur les rôles et les responsabilités respectifs, ainsi que sur les règles d'engagement ». Elle a ajouté que les organisations humanitaires ne doivent pas demander l'assistance des militaires à moins qu'il n'y ait pas d'alternatives.

« Je remercie le gouvernement du Qatar pour son engagement envers le travail humanitaire, dans la région et ailleurs dans le monde. Les organisations humanitaires, qu'elles appartiennent à l'ONU ou pas, font face à des crises plus grandes et plus complexes d'année en année », a déclaré Mme Amos.

« Des partenariats efficaces sont essentiels si nous devons relever ce défi et créer un ordre humanitaire réellement mondial afin de couvrir les besoins d'un nombre croissant de personnes qui font face à des urgences à travers le monde », a-t-elle ajouté.

Lors de sa visite au Qatar, Mme Amos a rencontré le Premier ministre Sheikh Hamad Bin-Jasim Bin-Jabr Al-Thani, et plusieurs autres représentants du gouvernement qatari.

Ils ont parlé de l'avenir de l'initiative HOPEFOR, des façons de renforcer la coopération avec le Qatar et la situation humanitaire dans plusieurs pays de la région, dont la Syrie, le Yémen et la Somalie.

Mme Amos a également rencontré le Premier ministre somalien Abdiweli Mohamed Ali en marge de la réunion, et elle a fait part de son inquiétude concernant l'expulsion des partenaires internationaux.