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Elections en RDC : la MONUSCO s'inquiète des incitations à la violence

Le chef de la MONUSCO, Roger Meece.
Le chef de la MONUSCO, Roger Meece.

Elections en RDC : la MONUSCO s'inquiète des incitations à la violence

La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) s'est déclarée mardi profondément préoccupée par la vague croissante de violence pré-électorale dans plusieurs parties du pays ainsi que l'incitation à la violence par des leaders politiques, qui ont émaillé les campagnes, en cours depuis le 28 octobre, pour la présidentielle et les législatives.

Dans un communiqué de presse, la MONUSCO « tient à exprimer sa préoccupation quant au langage utilisé par certains leaders politiques incitant à la violence liée aux élections ». « Ces actes constituent des violations directes de la loi électorale congolaise et des normes électorales internationales », ajoute la Mission.

La MONUSCO tient également à souligner que « c'est seulement par des élections libres, justes et démocratiques que les Congolais peuvent choisir leurs dirigeants politiques. »

Dans un exposé mardi devant le Conseil de sécurité à New York, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en RDC, Roger Meece, a souligné que la MONUSCO et toute la famille des Nations Unies étaient déterminées à contribuer à des élections démocratiques, pacifiques, libres et justes. Les élections présidentielles et législatives en RDC sont prévues le 28 novembre.

Il a rappelé que la MONUSCO apportait un soutien à la Commission nationale électorale indépendante notamment en aidant à distribuer du matériel électoral à travers le pays et en faisant la promotion du dialogue entre les candidats et les partis politiques, la société civile et les institutions gouvernementales.

Roger Meece a regretté que seulement 12% des candidats à l'Assemblée nationale soient des femmes et que tous les candidats à la présidentielle soient des hommes. « Les femmes représentent un petit moins de moitié des électeurs inscrits et il est clairement souhaitable d'avoir une plus grande participation des femmes comme candidates », a-t-il dit.

En conclusion, le Représentant spécial a noté que « des progrès notables ont été accomplis en RD Congo depuis les années où le pays était plongé dans la guerre. » « C'est justement grâce à votre soutien et à la synergie des efforts que nous pourrions véritablement continuer d'avancer dans la réalisation de nos objectifs communs », a-t-il dit à l'adresse des membres du Conseil de sécurité.

A l’issue de l’exposé de M. Meece, les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur appel à des élections crédibles et pacifiques en RDC.

Dans une déclaration à la presse publiée par la Présidence du Conseil de sécurité, qui est occupée en novembre par le Portugal, les membres du Conseil ont réitéré « leur forte préoccupation concernant des informations faisant état de violences dans le pays et ont appelé toutes les parties à faire campagne de manière pacifique. »

Le Conseil de sécurité a rappelé « à tous les dirigeants politiques qu’ils ont pour responsabilité de garantir un processus pacifique » et ont exhorté tous les candidats et leurs partisans « à éviter toute provocation ou recours à la violence lors du processus électoral. »

Les membres du Conseil ont également réitéré leur profonde préoccupation concernant la persistance de niveaux élevés de violence sexuelle et ont rappelé qu’il était urgent de juger tous les auteurs de violations des droits de l’homme.