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Haïti est en cours de stabilisation, selon l'Envoyé de l'ONU

Haïti est en cours de stabilisation, selon l'Envoyé de l'ONU

Des femmes policiers servant au sein de l'opération de l'ONU en Haïti.
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Haïti, Mariano Fernandez Amunátegui, a estimé mercredi que les progrès importants dans la stabilisation du pays justifiaient le projet de réduction des effectifs de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Haïti, Mariano Fernandez Amunátegui, a estimé mercredi que les progrès importants dans la stabilisation du pays justifiaient le projet de réduction des effectifs de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

« Le schéma de stabilisation d'Haïti est dans une dynamique remarquable où les deux piliers de la démocratie se manifestent aujourd'hui avec un chef de l'Etat légitimement élu, face à un Parlement tout aussi légitimement élu », a indiqué M. Fernandez, qui est aussi le chef de la MINUSTAH, lors de sa première conférence de presse, à Port-au-Prince, depuis sa prise de fonctions.

Pour lui, ce constat est également renforcé par l'organisation des dernières élections législatives et présidentielle lesquelles ont représenté « un autre signal de stabilisation » de même que la récente confirmation du nouveau Premier ministre, Garry Conille.

« L'approbation de la politique générale du Premier ministre constituera un pas supplémentaire vers la stabilisation d'Haïti », a encore souligné Mr. Fernandez.

Evoquant le processus de professionnalisation de la Police nationale d'Haïti (PNH) qui constitue l'une des principales composantes du mandat de la MINUSTAH, le Représentant spécial a fait remarquer que « grâce à une présence de plus en plus remarquable de la police dans les rues et la réduction des statistiques relatives aux crimes et délits, le pays est plus sécurisé aujourd'hui qu'il y a cinq ans ».

Sur l'éventuelle réduction du nombre des troupes de la MINUSTAH, M. Fernandez a tenu à rappeler qu'avec l'amélioration de la situation générale en Haïti, la possibilité de réduire les activités de la MINUSTAH avait été envisagée dès septembre 2009, avant que ne survienne le tremblement de terre du 12 janvier 2010.

Aujourd'hui, le processus de stabilisation est de nouveau en marche en Haïti et « la réduction des troupes militaires et de police, et des effectifs civils s'impose ». « Le pays se trouve dans une situation, qui, si on la compare à 2004-2005, est beaucoup plus positive, beaucoup plus loin sur le chemin de la stabilisation », a-t-il dit.

Il a noté toutefois qu'il s'agit d'une dynamique, car « si la situation était parfaitement stable, nous ne serions pas ici, et il y a encore beaucoup de choses à faire dont le Président Martelly a pleine conscience ».

Selon lui, l'élément cardinal est la « stabilité des institutions » et la Mission aura accompli son mandat s'il y a des institutions stables « qui protègent les droits des citoyens et qui leur permettent de remplir leurs obligations ». « C'est la question essentielle et c'est la raison pour laquelle nous avons parlé plusieurs fois d'un pacte de gouvernabilité ou d'un accord de gouvernance », a souligné le Représentant spécial.

« Pour soutenir la stabilité, au delà des préférences idéologiques ou politiques, il est très important que le gouvernement, le Parlement, guidés par le Président de la République se mettent d'accord pour doter le pays d'institutions fonctionnelles, ce qui nous permettra de travailler de manière beaucoup plus précise et de travailler sur un calendrier de départ 'sans retour', » a-t-il ajouté.