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Le rôle des jeunes est crucial pour réduire les risques de catastrophe - ONU

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Le rôle des jeunes est crucial pour réduire les risques de catastrophe - ONU

A l'occasion de la Journée internationale de la réduction des risques de catastrophe, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à construire un monde plus résilient aux inondations, cyclones ou séismes.

A l'occasion de la Journée internationale de la réduction des risques de catastrophe, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé jeudi la communauté internationale à investir dans l'implication des enfants et des jeunes dans tous les projets de prévention des catastrophes afin de construire un monde plus résilient aux inondations, cyclones ou tremblements de terre.

« Chaque fois qu'une catastrophe survient, c'est la nature qu'on accuse. On oublie trop souvent que, par ses activités mêmes, l'homme accroît les risques et transforme un danger virtuel en catastrophe réelle », a déclaré le Secrétaire général dans un message.

« Notre vulnérabilité aux catastrophes s'accroît plus vite que notre capacité de résistance. Nous avons vu se succéder dans l'année inondations, tremblements de terre, lames de fond et sécheresses », a-t-il ajouté insistant sur l'idée qu'il est « payant d'investir dans les systèmes d'alerte rapide ».

Le Chef de l'ONU a souligné les dangers et l'urgence que représentent les multiples périls de la technologie et la sûreté nucléaire.

« Le poids que les catastrophes technologiques font peser sur les économies ne cesse de s'alourdir. Mais c'est aller à contre-courant que de vouloir convaincre d'investir dans la réduction des risques, alors qu'il serait si avantageux de dépenser intelligemment au lieu de dépenser beaucoup », a expliqué Ban Ki-moon.

Cette année, la Journée internationale de la réduction des risques de catastrophe fait une place au rôle décisif que les enfants et jeunes gens ont à jouer.

Par exemple, au Népal on enseigne aux écoliers les premiers principes de la sécurité à la maison et dans les bâtiments. À Cuba, les enfants concourent à la réduction des risques et à l'adaptation aux changements climatiques. Plus de 600 jeunes garçons et filles d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine ont rédigé la Charte des enfants pour la réduction des risques de catastrophe.

« La leçon est facile à tirer : nous devons tous, tous les jours, nous préoccuper de l'éventualité d'une catastrophe. Investissons aujourd'hui pour que demain soit plus sûr », a-t-il conclu.

La chef de l'organe de l'ONU chargé de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (ONUSIPC), Margareta Wahlström, a pour sa part précisé jeudi dans un communiqué qu'environ 100 millions d'enfants et de jeunes sont affectés chaque année par des catastrophes et des milliers d'autres sont tués ou blessés.

Selon le rapport 2011 de l'ONUSIPC, la part de la population qui vit dans des zones à risque d'inondations a augmenté de 114% ces 30 dernières années et ceux qui vivent dans des zones exposées aux cyclones de 192%. Plus de la moitié des grandes villes, avec une population allant de deux à 15 millions de personnes sont situées dans des zones sismiques.

« A la lumière de ces chiffres, l'une des mesures les plus simples de réduction des risques est d'autonomiser les jeunes gens et de garantir qu'ils soient activement impliqués dans la réduction des risques de catastrophe », a insisté Mme Wahlström.

« La planète a besoin de leur apport pour survivre à la menace du changement climatique et de l'intensification de la fréquence des catastrophes », a-t-elle conclu.