Haïti ne souhaite pas le retrait de la Mission de l'ONU

« Je crois fermement qu'il appartient d'abord, aux pays concernés, de rechercher et de trouver des pistes de solutions; car toutes celles imposées, généreuses ou non, ne produiront à moyen terme que des effets adverses. Il appartient aux peuples du Sud de décider de leurs richesses, de leurs matières premières et de leur destin », a déclaré Michel Martelly devant les autres Etats membres des Nations Unies.
« Dans le cas d'Haïti, à quoi aurait servi cette Mission, si aujourd'hui, sans coup férir, sans préavis, elle se retirerait », a-t-il ajouté, soulignant qu'il serait dangereux de laisser partir la mission des Nations Unies sans alternative nationale efficace.
« Je dois dire que la communauté internationale, par le biais des Nations Unies, en accompagnant six mois après le séisme, des élections présidentielles à risques, en a compris l'urgence. Qu'elle en soit remerciée », a-t-il poursuivi.
Selon M. Martelly, il serait irresponsable, pour un pays victime de catastrophes, de se priver de l'aide, de l'expertise et de la coopération.
« Je crois justement que la stabilisation politique passe par plusieurs étapes. Elle ne saurait se réduire à une simple force d'interposition ou en un rôle d'observateurs plus ou moins neutre. C'eut été une vision bien réductrice du rôle premier des Nations Unies », a-t-il insisté.
M. Martelly a souligné sa volonté d'impulser le changement. « C'est parce que, justement, tout un peuple en a eu l'intime conviction que j'ai été élu avec un mandat bien précis: celui de matérialiser ce changement », a-t-il martelé.
Il a précisé qu'il souhaitait créer des emplois et renforcer l'Etat de droit et la justice.
« Il n'y a pas de fatalité! Et c'est cette Haïti nouvelle qui s'ouvre au monde, aux investissements, à la coopération, à la reconstruction et au dialogue et à la paix », a-t-il conclu.