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Chypre critique la Turquie au sujet d'un projet d'extraction d'hydrocarbures

Chypre critique la Turquie au sujet d'un projet d'extraction d'hydrocarbures

Le Président de la République de Chypre, Dimitris Christofias.
A l'occasion du débat général annuel de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République de Chypre, Demetris Christofias, a abordé jeudi la dispute qui oppose son pays à la Turquie au sujet d'un projet d'exploration et d'extraction maritime d'hydrocarbures, à l'intérieur de la zone économique exclusive chypriote.

« Nous pensons que la découverte possible et l'extraction d'hydrocarbures constitue une motivation supplémentaire pour les Chypriotes grecs et turcs de trouver rapidement une solution juste, fonctionnelle et viable au problème chypriote, afin que les deux communautés puissent bénéficier des richesses naturelles de notre pays dans des conditions de paix, de sécurité et de prospérité, » a déclaré M. Christofias devant les autres Etats membres des Nations Unies.

Selon le Président chypriote, la découverte d'une nouvelle source d'énergie sera bénéfique à l'Europe autant qu'au peuple de Chypre, grec et turc confondus.

« Malheureusement, les efforts de la République de Chypre à exercer son droit souverain à exploiter ses richesses marines sont face à des menaces turques. Les manœuvres de la marine turque dans la zone économique exclusive chypriote, où se déroulent les explorations sont provocatrices et constituent un réel danger pour davantage de complications dans la région, » a-t-il averti.

La Turquie a conclu un accord avec ce que le Président Christofias qualifie de « régime illégal dans la partie occupée de la République de Chypre » pour faire leurs propres explorations sous-marines, une action que le Président chypriote a condamné en tant que « provocation envers l'ensemble de la communauté internationale. »

Le Président chypriote a cependant assuré de la volonté de son pays à conclure un accord sur la base d'un cadre commun pour que le problème chypriote soit résolu le plus vite possible. « Le rapprochement fait intégralement partie de notre politique, » a-t-il précisé.