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L'UNESCO va renouer la coopération avec la Libye

La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.
La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.

L'UNESCO va renouer la coopération avec la Libye

La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a salué jeudi la reconnaissance par l'Assemblée générale des Nations Unies du Conseil de transition libyen comme gouvernement légitime du pays et a annoncé que l'UNESCO était disposée à mettre son expertise au service des nouvelles autorités.

« Je salue le retour de la Libye au sein de la communauté internationale », a déclaré la Directrice générale. « Nous nous tenons prêts à aider la population libyenne à faire progresser la dignité et les droits humains comme autant de composantes d'une nouvelle période. Puisse la levée du nouveau drapeau de la Libye aux côtés des autres Etats membres de l'UNESCO marquer le début d'une période de réconciliation et de rétablissement pour le pays ».

« Notre Organisation a hâte d'aider la Libye dans les domaines de l'éducation, de la culture, de la science et du développement des médias pour pérenniser leurs aspirations et leurs efforts en matière de promotion des droits de l'homme, de la liberté d'expression, de la justice et de l'autonomisation des femmes », a conclu Irina Bokova.

L'Organisation a entamé des démarches pour renouer sa coopération avec les nouvelles autorités libyennes, en accordant la priorité à la reconstruction du système éducatif à tous les niveaux et du paysage médiatique afin de favoriser l'émergence d'un pluralisme des médias.

L'UNESCO s'apprête également à accueillir une réunion internationale d'experts et de parties prenantes afin d'identifier les besoins et les mesures à prendre pour préserver le riche patrimoine culturel libyen, notamment ses cinq sites du Patrimoine mondial.

L'UNESCO a également apporté un soutien actif dans ses domaines de compétence à d'autres pays de la région, notamment la Tunisie et l'Egypte, au lendemain du printemps arabe.

De son côté, le chef de la nouvelle Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), Ian Martin, a déclaré jeudi que l’ONU avançait rapidement dans la mise en place de cette mission.

Lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU, M. Martin a précisé que l’objectif initial de la mission était d’aider le pays à restaurer la sécurité, à organiser les élections et à garantir la justice de transition.

Ian Martin, qui doit retourner dans le pays cette semaine, a indiqué que son équipe travaillait déjà dans ces trois domaines. La semaine prochaine, des experts électoraux des Nations Unies seront déployés en Libye et de hauts responsables du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) doivent se rendre en Libye pour des entretiens avec le Conseil national de transition libyen.

Une petite équipe politique est déjà présente dans la capitale libyenne Tripoli, ainsi que dans la ville de Benghazi. Au total, près de 200 employés internationaux et nationaux doivent travailler pour la MANUL.