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L'Union européenne soutient le Printemps arabe et salue l'intervention en Libye

L'Assemblée générale des Nations Unies.
L'Assemblée générale des Nations Unies.

L'Union européenne soutient le Printemps arabe et salue l'intervention en Libye

Dans un discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président du Conseil européen, Herman Von Rompuy, le premier à s'exprimer en tant que représentant exclusif des 27 pays de l'Union européenne, a réitéré jeudi le soutien du Conseil au Printemps arabe et la mise en oeuvre du principe de la responsabilité de protéger notamment en Libye.

« Pour nous le Printemps arabe est l'un des développements politiques les plus importants depuis la fin de la Guerre froide. Nous les Européens, si proches du Monde arabe par les relations historiques et géographiques, nous souhaitons à ce printemps de s'épanouir », a déclaré Herman Von Rompuy devant les Etats membres de l'Assemblée générale.

« C'est pourquoi nous soutenons toutes les étapes de la transformation démocratique et des réformes démocratiques qui bénéficient au peuple, en fournissant des ressources financières, un accès à nos marchés, la mobilité dans nos pays et une assistance pour la construction des institutions », a-t-il ajouté.

Il s'est réjoui de l'application du principe de la responsabilité de protéger.

« Maintenant il y a une responsabilité d'assister la Libye nouvelle dans la transition politique, la réconciliation et la reconstruction d'un pays unifié. Le Conseil national de transition (CNT), aujourd'hui assis dans le siège de la Libye, est prêt à endosser cette mission. L'Europe a été et restera aux côtés des Libyens », a-t-il souligné.

Le Président du Conseil Européen a tiré deux leçons du Printemps arabe. Le première, c'est que dix ans après les attentats du 11 septembre 2001, les peuples de Tunisie, d'Egypte, de Libye et partout dans le monde arabe aspirent à la démocratie, la liberté et la dignité et non à l'extrémisme et au choc des civilisations.

La seconde leçon du mouvement de révolte du Monde arabe, c'est « qu'un système politique qui ne permet pas le changement de manière pacifique restera faible », a-t-il indiqué.

« Nous sommes évidement inquiets de la répression brutale par le régime syrien contre ses propres citoyens. L'Europe continue de maintenir la pression avec le régime de sanctions, exhortant d'autres à nous rejoindre », a précisé M. Von Rompuy.

Parmi les priorités des 27 pays européens, il a cité la famine en Somalie, la sûreté des réacteurs nucléaires et le changement climatique.

Sur le conflit israélo-palestinien il a estimé qu'il était « temps d'agir ». « Le principe d'une solution à deux Etats a été établi il y a plus de 60 ans. Seulement la moitié de celle-ci a été mise en œuvre. La position de l'Union européenne sur le processus de paix au Moyen-Orient été bien établie. Elle inclut la référence au frontières de 1967 avec des échanges de territoires acceptables pour les deux parties », a précisé le Président du Conseil européen.

« Aujourd'hui, la reprise des discussions entre Israël et l'Autorité palestinienne est l'une des principale priorité. Les aspirations légitimes des peuples israéliens et palestiniens à la paix, la sûreté et l'indépendance doivent être satisfaites avec un accord qui va mener à l'existence de deux Etats vivant côte à côte en paix et en sécurité », a souligné M. Von Rompuy.

« Au commencement, nous étions six nations de l'Europe occidentale. Aujourd'hui, nous sommes une Union de 27 pays membres, s'étalant sur tout les continents avec 500 millions d'habitants et des partenaires dans le monde entier », a dit le Président du Conseil.

M. Von Rompuy s'est félicité d'être le premier Président du Conseil européen à travailler à plein temps pour les 27 pays de l'UE, une innovation institutionnelle qui donne « une plus grande continuité et cohérence, également vis-à-vis des dirigeants du reste du monde ».

S'adressant aux Etats membres, il a assuré « que l'Europe restera engagée auprès de vous afin de construire un monde en paix et de sécurité, de promouvoir les valeurs universelles des droits de l'homme et de la démocratie, et de combattre la famine et la pauvreté ».

« Les 500 millions d'Européens refusent le repli sur soi, le 'splendide isolement'. De plus, le monde n'appartient à aucune nation. Ce monde est notre monde, à nous tous », a-t-il conclu.