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La participation politique des femmes est importante, rappellent des dirigeantes

La participation politique des femmes est importante, rappellent des dirigeantes

Asha-Rose Migiro.
Lors d'un évènement de haut niveau organisé lundi au siège de l'ONU à New York, des dirigeantes politiques ont appelé à une plus grande participation des femmes en politique et dans les décisions importantes à travers le monde.

Les femmes représentent moins de 10% des dirigeants politiques du monde. Dans les parlements du monde, moins d'un siège sur cinq est occupé par une femme. Seulement 28 pays ont des parlements dans lesquels au moins 30% des députés sont des femmes.

La participation des femmes est pourtant fondamentale à la démocratie et essentielle pour garantir le développement et une paix durable en toutes circonstances, en temps de paix, pendant et après les conflits, et pendant les périodes de transition politique, ont déclaré les participantes, dont la Présidente du Brésil, Dilma Roussef, la ministre des affaires étrangères des Etats-Unis, Hillary Clinton, la Haute représentante des affaires étrangères de l'Union européenne, Catherine Ashton, l'Administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark, et la Directrice exécutive d'ONU-Femmes, Michelle Bachelet..

Les participantes à la réunion ont signé une déclaration commune pour souligner le besoin de faire avancer la participation des femmes en politique partout dans le monde.

« Nous reconnaissons les contributions essentielles des femmes à travers le monde à l'obtention et à la sauvegarde de la paix et la sécurité internationale, à la réalisation pleine et le respect complet des droits de l'homme, à la promotion du développement durable, à l'éradication de la pauvreté de la faim et de la maladie. Nous sommes inquiètes que les femmes dans toutes les régions du monde restent en marges des décisions politiques, souvent par le biais de lois, de pratiques ou d'attitudes discriminatoires ou à cause de la pauvreté qui frappe les femmes de façon disproportionnée, » affirme ces femmes dans leur déclaration commune.

Elles réaffirment également leur engagement pour l'égalité en droits et de dignité humaine entre les femmes et les hommes, tel que stipulé dans la Charte des Nations Unies, dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, et d'autres instruments internationaux pour les droits de l'homme. Les femmes signataires de la déclaration appellent tous les Etats à ratifier et à mettre pleinement en œuvre la Convention des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) et la résolution du Conseil de sécurité 1325 (de l'an 2000) sur les femmes et la sécurité ainsi que d'autres résolutions de l'ONU pertinentes.

« Nous appelons les Etats, y compris ceux qui émergent de conflits ou qui traversent des transitions politiques, d'éliminer toutes formes de discriminations à l'égard des femmes, et particulièrement des femmes marginalisées et nous encourageons tous les Etats à prendre des mesures de façon proactive pour combattre les facteurs tels que la violence, la pauvreté, le manque d'accès à l'éducation de qualité et aux soins de santé, le double fardeau du travail payé ou non-rémunéré, qui empêchent les femmes de participer à la vie politique y compris par des mesures de discrimination positive, » dit la déclaration.

De son côté, la Vice Secrétaire générale des Nations Unies, Asha-Rose Migiro, a rappelé que malgré des avancées, la cause de l'égalité des genres nécessite encore une lutte acharnée contre une discrimination enracinée.

« Une démocratie ne peut se dire une véritable démocratie sans la pleine participation des femmes. Les transitions qui sont actuellement en cours devront apporter l'autonomisation et l'égalité pour les femmes. La paix et la reconstruction post-conflit dépendent d'actions féminines et de la mise en œuvre de la résolution historique 1325 du Conseil de sécurité. La gouvernance au quotidien, le travail des parlements et des administrations sont renforcées par une participation féminine importante, » a déclaré Mme Migiro.

Elle s'est dite confiante dans l'avenir puisque les principes d'égalité des sexes sont inscrits dans la Charte des Nations Unies et dans les traités relatifs aux droits de l'homme et que depuis janvier de cette année il existe une nouvelle entité onusienne, ONU-Femmes qui mènera le combat. De plus, Mme Migiro a rappelé que le Secrétaire général Ban Ki-moon était un allié dans ce combat et qu'il avait déclaré que les droits et la participation des femmes seraient prioritaires pour son second mandat.