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Le Conseil de sécurité examine l'établissement d'une mission de l'ONU en Libye

Le Conseil de sécurité examine l'établissement d'une mission de l'ONU en Libye

Le Conseil de sécurité de l'ONU.
Le Conseil de sécurité a entamé les discussions autour de la proposition du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, d'établir une mission de l'ONU pour soutenir les nouvelles autorités libyennes alors qu'ils œuvrent pour reconstruire le pays après le conflit qu'il vient de subir.

Le Secrétaire général a plusieurs fois répété le besoin de répondre rapidement aux requêtes d'assistance des autorités transitoires libyennes. Dans une lettre, du Secrétaire général adressée au Conseil de sécurité cette semaine, il propose l'établissement d'une mission de soutien de l'ONU en Libye pour une période initiale de trois mois menée par un Représentant spécial.

« Le déploiement initial de trois mois est supposé permettre un engagement à l'intérieur du pays pour définir les besoins et les souhaits de la Libye en terme de soutien de l'ONU », a écrit le Secrétaire général à l'intention du Conseil de sécurité.

Le mandat de la mission permettra d'apporter un soutien pour rétablir la sécurité publique, faire respecter les lois, lancer un dialogue politique inclusif, promouvoir une réconciliation nationale et lancer un processus constitutionnel et électoral et renforcer l'autorité de l'Etat.

Le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la planification post-conflit en Libye, Ian Martin, a dit qu'il espère que la résolution sera votée « le plus vite possible » pour que l'ONU puisse commencer le travail dans les domaines prioritaires identifiés par le Conseil national de transition (CNT).

« Les propositions du Secrétaire général pour une mission de soutien pour une période initiale de trois mois nous permettra à la fois d'apporter du personnel, des conseils et une assistance dans les domaines identifiés par les libyens, et en même temps poursuivre nos discussion pour une planification sur le long terme, » a déclaré M. Martin aux journalistes après une réunion à huit-clos du Conseil de sécurité à New York.

M. Martin qui est revenu d'une visite de cinq jours en Libye la semaine dernière, a dit qu'il a vu peu de dégâts sur l'infrastructure de la capitale Tripoli. Le plus grand défi humanitaire était de rétablir le système de distribution d'eau, ce qui a été fait. L'accès au carburant et à l'électricité s'est amélioré, et l'ordre public reste en général respecté. De plus, les écoles viennent de rouvrir.

« Cela ne devrait pas mener à une sous estimation des défis à court terme et à long terme auxquels devront faire face les nouvelles autorités en Libye. Malgré les appels répétés du CNT pour éviter les représailles et la vengeance il ya eu des abus graves des droits de l'homme, notamment à l'encontre d'africains subsahariens accusés, souvent à tort, d'avoir combattu pour le régime Kadhafi, » a expliqué M. Martin.

De son côté, le procureur de la Cour pénale internationale (TPI), Luis Moreno-Ocampo, a demandé à Interpol de faire une priorité de l'arrestation de M. Kadhafi, son fils Saif Al-Islam Kadhafi et l'ancien chef des services de renseignement Abdoullah Al Sanousi. Le mandat d'arrêt international à leur égard a été émis par le TPI en juin pour crimes contre l'humanité.