L'ONU préoccupée par une flambée de violence au Nigéria

Le Haut commissariat aux droits de l'homme (HCDH) a exprimé vendredi son inquiétude sur la récente flambée de violence au Nigéria qui a fait ces dernières semaines de nombreux morts et des blessés au centre du pays, particulièrement dans la zone de la ville de Jos.

« Les divisions ethniques et religieuses ont affectées la région depuis de nombreuses années. Il y a un cycle de violence dans lequel un incident provoque presque inévitablement des représailles. La Haut commissaire a plusieurs fois demandé que des efforts communs entre les parties prenantes soient déployés pour dénouer les problèmes de fonds qui mènent régulièrement à des irruptions de violence. Parmi ces problèmes se trouvent la discrimination, la pauvreté et des disputes sur la terre », a déclaré le porte-parole du HCDH, Rupert Colville.

Selon les informations disponibles, jusqu'à 70 personnes auraient été tuées depuis le début du mois d'août dans des affrontements religieux et ethniques.

Le HCDH encourage les autorités centrales et locales à prendre des mesures préventives contre la violence en mettant un terme aux discours haineux, en travaillant avec la société civile, y compris les organisations non gouvernementales de défense des droits de l'homme, les chefs religieux et les institutions académiques pour tenter de réconcilier les différentes communautés. Il est très important que les responsables soient traduits en justice et que les victimes et leurs familles bénéficient de réparations, a souligné M. Colville.

« Nous sommes également préoccupés par les activités de Boko Haram, qui ont apparemment adopté une tactique d'attaque sur les civils, les forces de sécurité et les institutions étatiques. Le groupe a revendiqué la récente attaque à la bombe meurtrière contre le bâtiment des Nations Unies à Abuja. Nous rappelons que les forces de sécurité doivent elles aussi respecter pleinement les lois et agir de façon équitable en réagissant aux poussées de violence dans le pays, » a indiqué M. Colville.