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L'ONU rappelle au Soudan sa responsabilité de protéger au Kordofan

Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées par les affrontements dans le Kordofan méridional.
Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées par les affrontements dans le Kordofan méridional.

L'ONU rappelle au Soudan sa responsabilité de protéger au Kordofan

Le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la prévention du génocide, Francis Deng, et le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la responsabilité de protéger, Edward Luck, se sont déclarés mercredi profondément préoccupés par les informations faisant état d'attaques qui continuent d'être perpétrées contre les civils au Kordofan méridional (Soudan) et ont appelé à leur cessation immédiate.

Le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la prévention du génocide, Francis Deng, et le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la responsabilité de protéger, Edward Luck, se sont déclarés mercredi profondément préoccupés par les informations faisant état d'attaques qui continuent d'être perpétrées contre les civils au Kordofan méridional (Soudan) et ont appelé à leur cessation immédiate.

Selon des sources indépendantes, les forces armées soudanaises ont poursuivi les bombardements aériens dans le Kordofan méridional, en particulier dans la région des monts Nouba, faisant de nouvelles victimes parmi la population civile et entraînant des déplacements. D'après les informations les plus récentes, la violence s'est propagée dans l'État voisin du Nil bleu, entraînant la fuite de dizaines de milliers de civils dans les États voisins et à travers la frontière éthiopienne.

« Nous rappelons au Gouvernement soudanais qu'il est tenu de protéger ses populations, quelles que soient leur origine ethnique ou religieuse et leur affiliation politique, du génocide, des crimes de guerre, du nettoyage ethnique et des crimes contre l'humanité », ont déclaré les Conseillers spéciaux, avant d'ajouter que « les chefs d'État et de gouvernement se sont engagés à respecter ce principe dans le Document final du Sommet mondial de 2005, ainsi que dans les résolutions ultérieures de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité ».

Dans son rapport préliminaire du 15 août, le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a conclu que les attaques contre les civils résultant des affrontements entre les forces armées soudanaises et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-Nord) pouvaient être constitutives de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre.

Les Conseillers spéciaux exhortent le Gouvernement soudanais à enquêter sur les crimes présumés et à obliger leurs auteurs à rendre compte de leurs actes, y compris s'ils sont coupables d'incitation. « Si le Gouvernement n'est pas en mesure de le faire, il devrait autoriser la conduite dans les plus brefs délais d'une enquête internationale sur les attaques persistantes commises contre la population civile au Kordofan méridional », ont déclaré MM. Deng et Luck.

Confirmant la récente déclaration du Secrétaire général de l'ONU, les Conseillers spéciaux ont prié le Gouvernement soudanais et le SPLM-Nord de permettre aux organisations humanitaires d'accéder immédiatement et sans entrave à l'ensemble de l'État du Kordofan méridional afin qu'elles puissent fournir à la population l'aide dont elle a besoin d'urgence.