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Les habitants du Darfour doivent récolter les fruits de la paix, selon la MINUAD

Ibrahim Gambari en visite dans un camp de déplacés au Darfour (novembre 2010).
Ibrahim Gambari en visite dans un camp de déplacés au Darfour (novembre 2010).

Les habitants du Darfour doivent récolter les fruits de la paix, selon la MINUAD

Le Représentant spécial conjoint de l'Union africaine et des Nations Unies pour le Darfour, Ibrahim Gambari, a estimé mercredi que la mission conjointe avait réussi à stabiliser cette région du Soudan et que dorénavant, une attention particulière serait accordée aux efforts pour obtenir un accord de paix qui offrirait les bénéfices de la paix aux habitants du Darfour.

« Notre priorité est le processus de paix. L'idéal serait de conclure un accord de paix entre toutes les parties prenantes au Darfour. Nous devons garantir que davantage de groupes armés s'y associent. Le premier groupe à se déclarer prêt à la paix a été le Mouvement de libération et de justice », a dit M. Gambari lors d'une conférence de presse mardi au Caire, en Egypte.

Il a ajouté que la Mission conjointe de l'Union Africaine et des Nations Unies au Darfour (MINUAD) allait faire son possible pour promouvoir le « document de Doha pour la paix au Darfour » déjà signé par le gouvernement du Soudan et le Mouvement de libération et de justice.

L'une des motivations premières de la visite de M. Gambari en Egypte était de tenter de conclure un accord sur le rôle crucial de la Ligue des Etats arabes dans la reconstruction et le développement du Darfour.

La Ligue et la MINUAD se sont mises d'accord avec le gouvernement soudanais sur la construction de 12 villages modèles en 12 mois qui pourront accueillir chacun au moins 12.000 personnes rapatriées volontairement. Chacun des villages modèles aura trois composantes de développement, à savoir une infrastructure de base, des services sociaux et humanitaires et une structure de création d'activités génératrices de revenus.

« L'objectif est de permettre aux habitants du Darfour de récolter les fruits de la paix et de créer un environnement propice pour une paix durable. Nous pensons qu'il n'y a pas de solution militaire au Darfour », a souligné M. Gambari en référence aux centaines de milliers de personnes qui ont vécu pendant de longues années dans les camps de déplacés et qui sont fatiguées de la guerre et des mouvements armés qui sont de plus en plus isolés.