Côte d'Ivoire : la situation humanitaire et sécuritaire préoccupe toujours

« La crise humanitaire demeure préoccupante, d'abord parce qu'il y a toujours des personnes en mouvement et que l'insécurité qui persiste demeure encore un problème », a déclaré le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Ndolamb Ngokwey, lors d'un point presse jeudi à Abidjan, capitale économique du pays.
« Une dynamique de retour des déplacés est en cours, mais la situation humanitaire demeure préoccupante », a-t-il précisé.
M. Ngokwey a précisé avoir collecté des informations auprès de 37 organisations à l'ouest du pays. Il a indiqué que 44.323 déplacés internes étaient retournés dans leurs zones d'origine dans le Moyen-Cavally et dans la zone des Montagnes.
Il a souligné que si le gouvernement et la communauté humanitaire encourageaient le retour des déplacés, « le retour doit être volontaire », le lieu du retour doit être sécurisé et « le retour doit se faire dans la dignité ».
« La personne qui rentre doit avoir un toit, doit avoir accès à des services sociaux de base au minimum », a-t-il ajouté.
L'ONUCI estime qu'il y a 30.079 personnes déplacées dans 48 sites sur toute l'étendue de la Côte d'Ivoire, alors qu'au Libéria, 171.362 refugiés ivoiriens ont été dénombrés.
Par ailleurs, le Coordonnateur humanitaire a souligné que l'insécurité alimentaire augmente avec plus de 30% de ménages, soit 314.300 personnes, considérés comme étant en situation à risque. Une situation qui s'explique par le fait que les Ivoiriens n'ont pas pu « cultiver, ni planter » à cause de la crise postélectorale.
Auparavant, le porte-parole de l'ONUCI, Hamadoun Touré, a annoncé jeudi la visite à Ouagadougou, capitale du Burkina-Faso, du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi, pour y rencontrer le Président burkinabé, Blaise Compaoré, Facilitateur du dialogue inter-ivoirien.