L'actualité mondiale Un regard humain

Syrie : face à la violence, l'ONU relocalise son personnel non essentiel

Le Conseil de sécurité. Photo ONU/Paulo Filgueiras
Le Conseil de sécurité. Photo ONU/Paulo Filgueiras

Syrie : face à la violence, l'ONU relocalise son personnel non essentiel

L'ONU a décidé de relocaliser temporairement son personnel international non essentiel travaillant en Syrie en raison de l'insécurité due à la répression violente exercée par les forces gouvernementales contre un soulèvement populaire.

L'ONU a relocalisé 26 employés non-essentiels et leurs familles vers d'autres pays de la région, a fait savoir mercredi le Coordonnateur spécial des Nations unies pour le Liban, Michael Williams, dans une déclaration accordée à l'agence de presse Reuters.

Il s'est dit « très inquiet » de la situation dans le nord de la Syrie, où la ville portuaire de Lattaquié a été visée le weekend dernier par les forces militaires qui ont tiré à l'arme lourde, tuant des dizaines de personnes et blessant de nombreuses autres.

La Représentante spéciale de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, a appelé mercredi les autorités syriennes à mettre un terme à l'utilisation excessive de la force et d'armes létales par les forces de sécurité contre les populations civiles.

« Nous avons reçu des informations crédibles selon lesquelles des enfants ont été tués ou blessés lors d'opérations menées par les forces de sécurité. Il existe aussi des allégations sur des cas d'enfants torturés par les forces de sécurité. Les Etats parties ont une responsabilité de protéger des enfants dans toutes les opérations militaires et de police et j'appelle les autorités syriennes à remplir leurs obligations », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Mme Coomaraswamy a également exprimé son inquiétude sur le bien-être des enfants déplacés et réfugiés fuyant les violences.

Depuis la mi-mars 2011, des manifestations anti-gouvernementales sont violemment réprimées par les forces de l'ordre. Selon l'ONU, au moins 2.000 personnes sont décédées en Syrie ces cinq derniers mois dans le cadre de ce soulèvement populaire.