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Afghanistan : le progrès dépendra de la participation des femmes - PNUD

Des enfants afghans saluent l'Administratrice associée du PNUD, Rebeca Grynspan.
Des enfants afghans saluent l'Administratrice associée du PNUD, Rebeca Grynspan.

Afghanistan : le progrès dépendra de la participation des femmes - PNUD

L'autonomisation et la pleine participation des femmes dans l'avenir de l'Afghanistan figuraient en tête de liste lors de la visite dans le pays cette semaine de l'Administratrice associée du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Rebeca Grynspan.

Mme Grynspan s'est d'abord rendue au Ministère de la condition féminine où elle s'est entretenue avec un groupe de dirigeantes du rôle et de l'action du PNUD dans la promotion des droits fondamentaux des femmes -- parlementaires, agents de police, universitaires et membres de la société civile.

“L'égalité des sexes n'est pas uniquement un impératif, c'est avant tout une bonne idée”, a déclaré Grynspan lors de la réunion. “Les faits démontrent que là où on donne aux femmes des chances de participer, on observe un développement rapide de la société”.

Parmi les femmes présentes à la réunion, figuraient celles qui avaient été élues en 2010 et qui occupent maintenant 27% des sièges au Parlement, ce qui dépasse le quota de 25% qui leur était réservé.

Le PNUD contribue à l'amélioration de la condition de la femme en afghane, notamment dans les forces de l'ordre, où 1.000 femmes sont actuellement des agents, et où 4.000 femmes supplémentaires seront recrutées d'ici à 2014.

Plus de 60% des filles sont maintenant scolarisées, alors qu'il n'y en avait pas une seule il y a 10 ans. Le nombre de filles qui poursuivent des études secondaires et supérieures augmente rapidement.

L'Afghanistan dispose également des lois et des instruments juridiques garantissant l'égalité des sexes, et il est signataire de la Convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.

Mme Grynspan a déclaré que si les conventions et autres instruments constituent un premier pas essentiel, “les mots doivent être suivis d'actes ; l'écart qui existe entre la volonté exprimée et les problèmes réels est encore énorme”.

Selon le Bureau central de statistique afghan, les femmes ne représentent que 8% des décideurs. La plupart d'entre elles sont au chômage et celles qui travaillent ne sont pas rémunérées ou reçoivent la moitié de ce que gagnent leurs homologues masculins.

Entre 70 et 80% des femmes se marient jeunes, et 87% d'entre elles sont victimes de mauvais traitements physiques, psychologiques ou sexuels. De plus la mortalité maternelle est plus élevée en Afghanistan que dans n'importe quel autre pays.