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Asie centrale : un partage équitable de l'eau est vital pour la paix - PNUE

La gestion durable des ressources en eau est cruciale pour la paix et la sécurité en Asie centrale.
La gestion durable des ressources en eau est cruciale pour la paix et la sécurité en Asie centrale.

Asie centrale : un partage équitable de l'eau est vital pour la paix - PNUE

Une plus grande coopération en Asie centrale sur le partage des ressources en eau, notamment du fleuve Amou Daria, le plus long cours d'eau de la région, est vitale pour prévenir les conflits, estime le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

« D'un point de vue sécuritaire, le changement climatique, l'eau, l'énergie et l'agriculture constituent les principaux points chauds du rapport qui révèle que l'instabilité potentielle et même une confrontation peuvent naître du captage des eaux en amont, réduisant leur disponibilité et leur qualité en aval », a expliqué le Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.

Dans un rapport, intitulé « Environnement et sécurité dans le Bassin de l'Amou-Daria », le PNUE tire la sonnette d'alarme sur les décennies de surexploitation des eaux du fleuve, qui court sur quelque 2.500 km en Asie centrale.

Le niveau de la Mer d'Aral où se jette l'Amou Daria, a baissé de 26 mètres, ont indiqué les experts du PNUE qui soulignent que les pollutions dues à l'agriculture et aux déchets métalliques constituent un défi pour la santé humaine.

Le rapport explique que cette situation est une conséquence de l'époque soviétique, avec le lancement de la culture massive de coton dans la région, décidée par Moscou. Très consommatrice en eau, la culture du coton a également nécessité de nombreux produits chimiques (pesticides et fertilisants), polluant sols et rivières. A cela se sont ajoutées des décennies d'utilisation intensive pour l'énergie hydraulique.

Selon le PNUE, la ratification de la Convention sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières et des lacs internationaux « devrait bénéficier aux pays riverains en fournissant un cadre de travail commun sur l'utilisation des eaux de l'Amou Daria ». « Il devrait y avoir une consultation au sein et entre les pays afin que tous contribuent à l'établissement d'un système d'eau juste, approprié et opérationnel », conclut le rapport.