L'actualité mondiale Un regard humain

Ban Ki-moon salue les engagements pris par les Etats pour éradiquer le VIH/Sida

Ban Ki-moon salue les engagements pris par les Etats pour éradiquer le VIH/Sida

media:entermedia_image:5c974707-a67d-4b1e-8318-8f8f1167d3f2
Le Secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, a salué vendredi l`adoption de la déclaration politique sur le VIH/Sida par les Etats membres de l`Assemblée générale.

Suite à la réunion de haut niveau de l';Assemblée générale de l'ONU sur le VIH/Sida, qui s'est déroulée depuis mercredi au siège de l'ONU à New York, le Secrétaire général, Ban Ki-moon, a salué vendredi l'adoption de la déclaration politique qui prévoit notamment d'ici à 2015 de réduire par deux la transmission du virus par voie sexuelle et d'éliminer les infections chez les enfants.

Ban Ki-moon s'est dit encouragé par l'accord des Etats Membres de se fixer « des objectifs clairs et quantifiables en particulier de généraliser l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins d'ici 2015 », a fait savoir vendredi son porte-parole par communiqué.

Le chef de l'ONU a appelé les Etats Membres à « rapidement honorer leurs engagements et à atteindre les objectifs de santé qu'ils se sont fixés et de prendre toutes les mesures pour éradiquer de nouvelles infections d'enfants d'ici 2015 ».

Il a appelé « les gouvernements, les réseaux de personnes vivants avec le VIH et les organisations de la société civile à redoubler d'efforts, y compris en rendant disponible les investissements nécessaires qui s'élèvent entre 22 milliards de dollars et 24 milliards de dollars d'ici 2015 ».

« Avec la solidarité mondiale, nous pouvons mettre un terme à l'épidémie une fois pour toute », a conclu Ban Ki-moon.

La déclaration adoptée vendredi détermine des objectifs quantifiables qui vont guider la réponse globale contre le VIH/Sida sur les 10 prochaines années.

Ces objectifs prévoient notamment, d'ici à 2015, la réduction de moitié des transmissions du VIH par voie sexuelle, la réduction de moitié des transmissions du VIH chez les toxicomanes, la garantie qu'aucun enfant ne naîtra avec le VIH, l'amélioration de l'accès universel aux thérapies antirétrovirales, le traitement de plus de 15 millions de personnes avec des antirétroviraux et la réduction de 50% des décès dus à la tuberculose des personnes atteintes par le VIH.

La réunion de haut niveau a rassemblé plus de 3.000 participants dont une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement ainsi que des experts, des représentants d'organisations non gouvernementales et de la société civile.

Les Etats membres ont promis de combler le manque de fonds en octroyant entre 22 et 24 milliards de dollars d'ici à 2015.

Jeudi, un plan mondial pour éliminer les nouvelles infections par le VIH/Sida chez les enfants d'ici à 2015 et pour maintenir leurs mères en vie a été lancé au siège de l'ONU.

Cette initiative intitulée « Compte à rebours jusqu'à zéro : plan mondial pour éliminer les nouvelles infections chez les enfants d'ici à 2015 et maintenir leur mère en vie » est un partenariat du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) et du gouvernement des Etats-Unis. Des progrès significatifs ont été accomplis au cours de la dernière décennie pour réduire la transmission mère-enfant. Le taux d'infection des enfants nés de mères vivant avec le VIH a diminué de 26% entre 2001 et 2009, selon l'ONUSIDA.

L'agence onusienne estime que la quasi-élimination de ce fléau est possible d'ici à 2015, mais souligne qu'il reste encore beaucoup à faire pour prévenir les décès des mères et l'infection de bébés par le VIH.

Avant que ne débute cette rencontre, le Conseil de sécurité a adopté mardi une résolution soulignant la nécessité de poursuivre une action mondiale coordonnée pour réduire l'impact du VIH/Sida dans les situations post-conflit et reconnaissant le rôle des opérations de maintien de la paix de l'ONU dans la lutte contre l'épidémie.