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L'UNESCO plaide pour la connexion des plus pauvres au haut débit

L'UNESCO plaide pour la connexion des plus pauvres au haut débit

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Les gouvernements doivent mettre en œuvre rapidement des plans nationaux et multisectoriels pour développer la bande large au risque de se retrouver pénalisés dans un environnement numérique qui veut toujours plus de haut débit, tel est le message d'un rapport publié lundi par la Commission de l'UNESCO et de l'Union internationale des télécommunications (UIT) « La bande large au service du développement numérique », dans le cadre de sa troisième réunion, au siège de l'UNESCO à Paris.

Les gouvernements doivent mettre en œuvre rapidement des plans nationaux et multisectoriels pour développer la bande large au risque de se retrouver pénalisés dans un environnement numérique qui veut toujours plus de haut débit, tel est le message d'un rapport publié lundi par la Commission de l'UNESCO et de l'Union internationale des télécommunications (UIT) « La bande large au service du développement numérique », dans le cadre de sa troisième réunion, au siège de l'UNESCO à Paris.

Le rapport, intitulé « Bande large : Plateforme pour le progrès » plaide pour une approche coordonnée au niveau national du développement de la bande large ; une approche rappelant davantage celle du développement des réseaux ferrés ou électriques que celle, marquée par le laissez-faire et obéissant aux lois du marché, qui a généralement caractérisé le déploiement de la technologie numérique, indique l'UNESCO par voie de communiqué.

Soulignant le potentiel de la bande large pour les économies émergentes ou en développement, la Directrice de l'UNESCO, Irina Bokova a déclaré : « A condition qu'ils soient accessibles et abordables pour tous, les applications et les contenus utilisant la bande large peuvent être un puissant levier pour parvenir aux objectifs de l'Education pour tous. Le déploiement universel, équitable et inclusif de la bande large peut être un formidable accélérateur du développement et de la croissance, un moyen de bâtir les sociétés du savoir et de partager la richesse des ressources scientifiques, linguistiques et culturelles ».

Le rapport présente des arguments convaincants quant au rôle joué par la bande large –l'expression désignant une bande passante plus importante et des débits plus élevés- dans la croissance économique et la création de nouveaux emplois. Il cite des études de cas nationales et des informations émanant de consultants qui témoignent d'une hausse des offres d'emploi, d'une productivité accrue du travail et d'une forte stimulation du PIB. Dans des pays à bas ou moyens revenus, par exemple, le rapport cite des données de la Banque mondiale faisant état d'un bond de 1,38% du PIB pour chaque amélioration de 10% de la pénétration de la bande large, soit un effet plus marqué que celui de n'importe quel autre service de télécommunication.

Selon le Secrétaire général de l'UIT, Hamadoun I. Touré, « ce nouveau rapport de la Commission pour la bande large montre que les progrès enregistrés en matière de pénétration de la bande large coïncident avec les progrès enregistrés par le PIB. Plus la bande large est accessible et bon marché, mieux c'est pour l'économie nationale et les perspectives de croissance ».

Le directeur de l'agence onusienne a rappelé que le coût de la bande large restait un problème dans beaucoup de pays. Des données récentes de l'UIT montrent que dans les 21 pays les mieux connectés, l'accès à la bande large coûte moins d'un pour cent du salaire moyen national alors que dans les pays les moins connectés, cet accès peut représenter jusqu'à plus de deux fois le salaire mensuel. Ces prix prohibitifs se traduisent par une pénétration de la bande large de plus de 30% sur les marchés les plus développés alors que la plus grande partie de la planète affiche une pénétration de 5% ou moins.

La Commission sur la bande large au service du développement numérique a été mise en place en 2010 par l'UNESCO et l'Union internationale des télécommunications (UIT), avec le soutien du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, en vue de promouvoir l'adoption de pratiques et politiques favorables à la bande large.