L'ONU encourage les Etats à accélérer les négociations sur le climat
La Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a appelé jeudi les gouvernements à accélérer le rythme des négociations sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre dangereux et responsables du changement climatique et ce, avant la prochaine conférence des Nations Unies le changement climatique à Durban, en Afrique du Sud, en décembre.
Christiana Figueres a souligné le fait que les Etats devaient se mettre d'accord sur le renforcement des conditions internationales permettant aux nations de travailler ensemble pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.
« Cela signifie qu'il faut se confronter, ouvertement, à la question politique de l'avenir du Protocole de Kyoto, le seul accord renfermant aujourd'hui des engagements contraignants par des pays industrialisés », a souligné Mme Figueres, lors d'une conférence au siège de l'ONU à New York.
Le Protocole de Kyoto est une annexe à la CCNUCC qui contient des mesures juridiquement contraignantes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et dont la première période d'engagement arrive à échéance l'année prochaine. Les négociations sur la deuxième phase d'engagement se poursuivent.
« Ce que les gouvernements ont très clairement en face d'eux, c'est la possibilité d'un vide réglementaire [dans la nouvelle phase du protocole] et plus celle-ci est retardée, plus le vide réglementaire va se renforcer. Donc je ne m'attends pas à ce qu'ils choisissent de poursuivre ainsi. Mon sentiment est qu'il y aura de l'engagement politique ... Mais c'est vraiment la question politique prioritaire cette année », a-t-elle poursuivi.
Les gouvernements doivent aussi penser les nouvelles institutions qui apporteront le soutien adéquat et efficace aux pays en développement sur la question du climat, a ajouté la chef de la CCNUCC.
En dehors du processus de négociations, Mme Figueres a souligné qu'il y avait des tendances encourageantes dans la lutte contre le changement climatique, y compris un mouvement, même dans les grandes économies, vers de nouvelles politiques favorisant la croissance à faible intensité carbonique. Le secteur privé a également de plus en plus investi dans des commerces à faible empreinte carbonique et dans les énergies renouvelables, selon elle.
« Par conséquent, à Durban, les gouvernements doivent prendre des mesures supplémentaires pour accélérer ces deux tendances très importantes », a-t-elle conclu.