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Darfour : le processus de paix est entré dans une phase cruciale

Darfour : le processus de paix est entré dans une phase cruciale

Un groupe d'hommes armés au Darfour.
Les négociations de paix sur le Darfour qui se déroulent à Doha, au Qatar, sont entrées dans une phase cruciale avec une participation pleine et entière du gouvernement soudanais, du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) et du Mouvement pour la libération et la justice (LJM), a déclaré mercredi le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, Atul Khare, devant le Conseil de sécurité.

« La Médiation a l'intention de soumettre aux parties d'ici au 27 avril un projet d'accord global pour leur examen final », a-t-il expliqué.

« Nous demandons à la communauté internationale d'envoyer un message clair au JEM lui demandant de s'impliquer pleinement sur la base des ébauches fournies et d'arriver à un accord sur le calendrier établi par la Médiation », a-t-il ajouté.

S'agissant du dirigeant rebelle Minni Minawi, Atul Khare a rappelé qu'il s'était dissocié de l'Accord de paix sur le Darfour et qu'il poursuivait les hostilités sur le terrain. L'autre dirigeant rebelle Abdul Wahid continue aussi de rester en dehors du processus de négociation, malgré les tentatives pour le faire participer.

« Le plein de soutien de la communauté internationale continue d'être nécessaire pour réconcilier Minni Minawi et Abdul Wahid avec le processus de négociation », a souligné Atul Khare.

La Médiation a indiqué qu'étant donné le temps nécessaire pour finaliser le projet d'accord global et pour organiser les aspects logistiques de la « Conférence de toutes parties prenantes au Darfour », cette conférence sera déroulera désormais du 18 au 23 mai. Elle réunira le gouvernement du Soudan, les mouvements armés, la société civile, dont des déplacés et des réfugiés, et des partis politiques soudanais, afin de trouver un consensus sur les dispositions du texte d'accord proposé.

Sur le terrain, après des affrontements entre les forces gouvernementales et les mouvements armés en janvier et février, il y a eu une réduction des hostilités en mars, a indiqué M. Khare. Toutefois, alors que la situation reste relativement calme, il y a des raisons de s'inquiéter, en particulier au Nord et au Sud-Darfour.

La Mission des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD) a reçu des informations faisant état d'un renforcement des positions des forces armées soudanaises. « Le gouvernement a expliqué que c'était à cause de l'instabilité actuelle en Libye, de ses préoccupations concernant la prolifération des armes dans la région et de la probabilité de mouvements rebelles dans les zones frontalières », a dit le Sous-Secrétaire général.