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Mercenaires : l'ONU met en garde contre leur présence persistante en Afrique

Des mercenaires.
Des mercenaires.

Mercenaires : l'ONU met en garde contre leur présence persistante en Afrique

Après des discussions sur les récents événements en Côte d'Ivoire et en Libye, le Groupe de travail de l'ONU sur l'utilisation de mercenaires a averti vendredi que les mercenaires étaient encore très actifs en Afrique et qu'un certain nombre d'entre eux avaient été recrutés pour attaquer des civils.

« La question des mercenaires est toujours là. Ils sont utilisés comme un moyen d'empêcher l'exercice du droit des peuples à l'autodétermination », a déclaré le Président du Groupe de travail, José Luis Gomez del Prado, au terme de la douzième session du Groupe, organisée à Genève.

« Nous sommes particulièrement préoccupés par l'implication présumée de mercenaires dans des violations graves des droits de l'homme, a-t-il ajouté, avant de réitérer son appel aux Etats membres à ratifier la Convention internationale de 1989 contre le recrutement, l'utilisation, le financement et l'instruction de mercenaires.

Lors de sa session, le Groupe de travail a par ailleurs discuté du projet de Convention internationale sur les sociétés privées de sécurité et sur la participation d'experts internationaux aux prochaines discussions intergouvernementales sur la possibilité de créer un tel cadre réglementaire, organisées à Genève du 23 au 27 mai.

« Ce sera un moment important et nous espérons vivement que de nombreux États et acteurs de la société civile participeront à ces discussions et examineront le projet de convention qui a été rédigé et qui est le produit de plusieurs années de discussions et de consultations avec un éventail d'intervenants », a insisté José Luis Gomez del Prado.

Au cours de ces discussions, les membres du Groupe de travail agiront comme « personnes-ressources », pour alimenter les débats qui se concentreront, entre autres, sur leur proposition de texte de convention internationale, d'ores et déjà présenté au Conseil des droits de l'homme en septembre dernier.