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L'UNESCO condamne le meurtre de journalistes en Libye et au Yémen

L'UNESCO condamne le meurtre de journalistes en Libye et au Yémen

La directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.
La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a condamné vendredi le meurtre du journaliste libyen Mohammed al-Nabbous, survenu le 19 mars en Libye, et celui du journaliste yéménite Jamal Ahmed al-Sharabi, abattu le 18 mars dans la capitale du Yémen, Sanaa.

Mohammed al-Nabbous, âgé de 28 ans, était le fondateur de la chaîne de télévision en ligne Libya Al-Hurra, ou Free Libya. Il a été abattu par des snipers à Benghazi. Selon l'International Press Institute, il a été tué durant l'attaque de la ville par les forces loyales à Mouammar Qadhafi.

« Je condamne le meurtre de Mohammed al-Nabbous, tué alors qu'il faisait son métier consistant à informer les citoyens sur les événements dramatiques qui ont lieu en Libye », a déclaré Irina Bokova. « Sa mort tragique, de même que les nombreuses informations faisant état de journalistes détenus dans le pays, montre à quel point il est devenu dangereux d'exercer en Libye pour les professionnels des médias ».

Elle a également demandé la libération de tous les journalistes détenus dans le pays. « Conformément aux Conventions de Genève, dont la Libye est un Etat partie, il est essentiel que tous ceux qui détiennent une forme d'autorité dans le pays respectent le droit des journalistes à exercer leur métier sans entrave », a-t-elle dit.

Mohammed al-Nabbous est le deuxième journaliste tué en l'espace de deux semaines. Ali Hassan al-Jaber, caméraman pour la chaîne de télévision Al Jazeera, avait été tué dans une embuscade le 12 mars.

De son côté, le journaliste yéménite Jamal Ahmed al-Sharabi a été tué quand des hommes armés ont ouvert le feu sur les manifestants de la place du Changement à Sanaa. La répression de cette manifestation a fait plusieurs morts et des dizaines de blessées. Selon l'International Press Institute, Jamal Ahmed al-Sharabi couvrait la manifestation le journal indépendant Al-Masdar.

« Le meurtre de Jamal Ahmed al-Sharabi est une attaque contre le droit fondamental des Yéménites à la liberté d'expression », a déclaré Irina Bokova. « Les autorités ont le devoir de garantir aux journalistes la possibilité de mener à bien leur travail dans les meilleures conditions de sécurité possibles. Il est aussi de leur devoir d'enquêter sur les circonstances de sa mort –survenue pendant un affrontement qui a coûté la vie à de nombreuses autres personnes- et de traduire les responsables en justice ».