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Bahreïn : l'ONU appelle à nouveau à la retenue et à un dialogue national

Bahreïn : l'ONU appelle à nouveau à la retenue et à un dialogue national

Le Secrétaire général Ban Ki-moon.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réitéré mardi son appel à toutes les parties à Bahreïn « pour qu'elles trouvent sans délai un terrain d'entente favorable à un dialogue national large et constructif ».

Il appelle également « les voisins de Bahreïn et la communauté internationale à soutenir ce processus et la création d'un environnement favorable à des réformes crédibles à Bahreïn », a ajouté son porte-parole, Martin Nesirky, lors de son point de presse quotidien au siège de l'ONU, à New York. « L'ONU continue de se tenir prête à fournir un appui aux efforts menés au niveau national, si la demande en est faite », a-t-il ajouté.

De son côté le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a estimé que la situation restait « tendue » dans le royaume, après le déploiement de troupes venues d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, intervenues avec le feu vert de l'organisation régionale du Conseil de coopération des pays du Golfe.

« Compte tenue de l'arrivée des troupes saoudiennes, le Secrétaire général de l'ONU a appelé mardi soir à la retenue pour éviter de nouvelles violences et à la mise en œuvre d'un dialogue national largement inclusif et constructif. Nous nous faisons écho de cet appel », a expliqué le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d'une conférence de presse à Genève.

Selon lui, « des rapports inquiétants font état d'un très grand nombre de personnes blessées après les manifestations du week-end, surtout celles de vendredi et dimanche ».

Ajoutant que le gouvernement de Bahreïn avait toutefois depuis « envoyé une lettre indiquant qu'il condamne et déplore toutes les menaces et violences à l'encontre de toute personne », le porte-parole du HCDH a salué « cet engagement » et appelé maintenant « à des enquêtes transparentes, de préférence indépendantes ».

Selon la presse, après de nouvelles violences survenues dans la soirée et la nuit de lundi à mardi, le roi de Bahreïn Hamad Ben Issa Al-Khalifa a décrété mardi l'état d'urgence pour une période de trois mois.