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L'ONU est déterminée à répondre à la demande croissante de protection humaine

L'ONU est déterminée à répondre à la demande croissante de protection humaine

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Face à la demande croissante de protection humaine dans le monde d'aujourd'hui, les Nations Unies sont prêtes à continuer de s'adapter pour y répondre, a déclaré mercredi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un discours à l'Université d'Oxford, au Royaume-Uni.

Face à la demande croissante de protection humaine dans le monde d'aujourd'hui, les Nations Unies sont prêtes à continuer de s'adapter pour y répondre, a déclaré mercredi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un discours à l'Université d'Oxford, au Royaume-Uni.

« Nous devons nous demander : est-ce que nos stratégies et notre pratique opérationnelle sur le terrain ont suivi le rythme de la demande croissante de protection humaine ? Nous devons admettre que nos discours sont en avance de nos actions. Mais je suis convaincu que c'est un défi que nous pouvons relever », a déclaré le Secrétaire général.

« L'ONU reconnaît que la protection humaine est au centre de ses objectifs et de ses principes », a-t-il ajouté.

Selon le Secrétaire général, la protection humaine n'est ni simple ni facile, alors que le monde et ses conflits ont changé significativement depuis la création des Nations Unies après la Deuxième guerre mondiale. « Les défis auxquels nous sommes confrontés ont changé, mais pas notre responsabilité première de maintenir la paix et la sécurité internationales. »

« Lentement mais sûrement, parfois en commettant des erreurs, nous avons appris à utiliser d'une nouvelle façon les instruments prévus par la Charte, nous adaptant à des circonstances en évolution. Au cours de cette évolution, le besoin de rendre opérationnel un concept de protection humaine est apparu », a-t-il ajouté. « Cela se reflète dans des résolutions du Conseil de sécurité plus audacieuses et des mandats progressivement plus larges et dans l'examen continu de la responsabilité de protéger à l'Assemblée générale ».

Plus concrètement, le Secrétaire général estime que la protection des civils lors des opérations de maintien de la paix des Nations Unies signifie que les Missions doivent disposer de moyens aériens. Prenant pour exemple le Soudan, il a noté qu'en l'absence d'hélicoptères, la force de l'ONU est statique, ce qui réduit sa capacité à protéger les civils.

S'agissant de la prévention des conflits, Ban Ki-moon a estimé que la meilleure forme de protection était la prévention. « Notre attention renouvelée concernant la prévention est une manière de reconnaître que tous les conflits sont au final politiques », a-t-il dit.

Il a rappelé que l'ONU avait accru ses capacités en matière de diplomatie préventive et de médiation. En 2010, l'Organisation a apporté son soutien à 34 efforts de médiation, de facilitation et de dialogue. Elle a aidé à apaiser la crise au Kirghizistan, à maintenir la transition sur les rails en Guinée, et à organiser un référendum d'autodétermination du Sud-Soudan.

Enfin, les droits de l'homme sont un élément indispensable de la protection humaine. Le Secrétaire général a rappelé que la dernière décennie du 20e siècle avait connu des progrès sans précédent en matière de droit international, de droit humanitaire et d'établissement d'institutions juridiques internationales.

« Rendre des comptes est désormais un élément indispensable du cadre de protection. C'est un défi frontal à l'impunité. Et c'est aussi un élément dissuasif puissant contre les auteurs potentiels de violations », a-t-il dit. Il a jugé notamment indispensable de continuer à soutenir le Tribunal spécial de l'ONU au Liban.