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Côte d'Ivoire : nouvel incident avec les Casques bleus, l'ONU appelle au calme

Côte d'Ivoire : nouvel incident avec les Casques bleus, l'ONU appelle au calme

Des Casques bleus en patrouille en Côte d'Ivoire.
L'Opération des Nations Unis en Côte d'Ivoire (ONUCI), a déploré lundi « les tentatives continues d'entraver la liberté de mouvement de sa force ».

L'Opération des Nations Unis en Côte d'Ivoire (ONUCI), a déploré lundi « les tentatives continues d'entraver la liberté de mouvement de sa force ».

« Un convoi de ravitaillement a été bloqué par des civils au corridor de Gesco, à l'entrée d'Abidjan, depuis le 26 janvier 2011. Dans la nuit du 26 au 27 janvier, des éléments de la police de l'ONUCI ont du recourir a l'emploi de gaz lacrymogène pour disperser la foule », a indiqué lundi la mission onusienne par communiqué de presse.

Le Général de Division et Commandant de la Force de l'ONUCI, Abdul Hafiz, a salué les éléments de la gendarmerie nationale de Côte d'Ivoire qui étaient présents sur les lieux et qui ont aidé les Casques bleus dans la nuit du 26 au 27 janvier et dans la journée du 28 janvier 2011.

L'ONUCI a aussi précisé que « l'accusation, véhiculée par la Radio télévision ivoirienne (RTI), le 28 janvier 2011, selon laquelle la force de l'ONUCI a lancé une grenade défensive en direction des gendarmes de l'escadron de Yopougon venus la tirer des griffes d'une population en colère », est fausse. Les Casques bleus « n'ont à aucun moment utilisé une grenade défensive contre qui que ce soit », indique l'ONUCI qui souligne que « les grenades défensives ne font pas partie de la dotation des contingents de l'ONUCI ».

L'ONUCI a indiqué « que des jeunes ont érigé, vendredi 28 janvier 2011, des barricades et une bâche à une vingtaine de mètres de l'entrée de son camp de transit, situé à l'ancien Lycée américain ». Les Casques bleus sont parvenus « à démanteler ces entraves à sa liberté de mouvement moyennant l'emploi d'une force mesurée ».

Face à cette situation, l'ONUCI a appelé au calme et a rappelé « que son rôle est d'aider et d'accompagner toutes les parties ivoiriennes à trouver une issue pacifique par le dialogue constructif ».

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a encore souligné samedi les principes qui devraient, selon lui, guider les efforts destinés à résoudre la crise politique en Côte d'Ivoire, parmi lesquels figure le retrait du président sortant Laurent Gbagbo, pour permettre la désignation d'un gouvernement d'unité nationale par le président élu, Alassane Ouattara.

Intervenant à la Réunion de haut niveau sur la Côte d'Ivoire organisée à la veille de l'ouverture du sommet de l'Union africaine (UA), à Addis-Abeba, en Ethiopie, il a estimé que la remise en cause des résultats de l'élection présidentielle de novembre 2010 « constituerait une grave injustice et créerait un précédent malheureux ».

En marge du Sommet de l'UA, Ban Ki-moon s'est entretenu séparément avec le Président du Gabon, Ali Bongo et le Président du Nigeria, Goodluck Ebel Jonhanatan pour évoquer la situation en Côte en d'Ivoire.