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Darfour : le médiateur ONU-UA salue des avancées dans la reprise des négociations

Darfour : le médiateur ONU-UA salue des avancées dans la reprise des négociations

Djibril Bassolé, médiateur en chef conjoint Union africaine et Nations Unies pour le Darfour.
« Je me réjouis de la déclaration conjointe des principaux mouvements du Darfour, qui s'engagent pour la première fois dans les négociations de paix internationales », a indiqué samedi le médiateur conjoint ONU-;Union Africaine, Djibril Bassolé, dans un communiqué.

« Je me réjouis de la déclaration conjointe des principaux mouvements du Darfour, qui s'engagent pour la première fois dans les négociations de paix internationales », a indiqué samedi le médiateur conjoint ONU-Union Africaine, Djibril Bassolé, dans un communiqué.

Samedi, le principal groupe rebelle du Darfour, le Mouvement Justice et Égalité (JEM) a en effet annoncé qu'il était prêt à des négociations sérieuses avec le gouvernement soudanais, dans le cadre du processus de paix de Doha.

Le JEM a également annoncé qu'il se rendrait dans la capitale du Qatar le 5 février, pour démontrer son engagement pour la paix au Darfour et dans l'ensemble du Soudan.

« Cette percée offre à tous ceux qui se sont investis au Darfour ces dernières années, une nouvelle raison d'espérer qu'une paix juste et durable peut être trouvée », déclare Djibril Bassolé. Il appelle « tous les membres de la communauté internationale, tous les chefs des communautés du Darfour et le gouvernement du Soudan, à prendre au sérieux le rôle important » que les mouvements armés ont à jouer dans la recherche de la paix.

Pour le médiateur ONU-UA, cet accord montre que « les dirigeants du Darfour ont clairement réalisé que le moment était venu de se réunir, de laisser derrière eux la longue histoire de luttes et de conflits, pour réaliser les aspirations du peuple à la paix juste et équitable qu'il mérite ».

« Pour parvenir à une paix véritable au Darfour, il est essentiel que tous les belligérants entrent immédiatement en négociations et mettent fin aux hostilités. Il s'agit d'un impératif politique et humanitaire », ajoute-t-il, qualifiant l'accord de Samedi « d'étape importante, pour un engagement commun vers un règlement négocié ».

Dans son communiqué, le médiateur demande « instamment » que cette avancée serve « de point de départ », pour que tous ceux qui sont attachés à la paix s'unissent, saisissent l'occasion qui se présente, et prennent les décisions courageuses qu'exige l'histoire dans ces moments-là ».

« Le Soudan regarde vers l'avenir, fait face à son futur, et il n'y a pas de place pour l'obstruction ou les excuses », souligne encore Djibril Bassolé.

En conclusion, il demande au gouvernement du Soudan de « répondre positivement » et de « lancer la dernière série de discussion destinées à offrir un accord de paix global et inclusif à la population du Darfour, avec ceux qui ont montré un engagement clair en faveur du processus de paix de Doha ».

S'adressant ensuite au Mouvement Justice et Egalité (JEM) et au Mouvement Libération et Justice (LJM), le médiateur ONU-UA les appelle à « s'appuyer sur cette démarche audacieuse, et à travailler ensemble sur une plateforme commune ».

« Seule une solution qui inclut le plein engagement du gouvernement du Soudan, des mouvements armés, et du peuple du Darfour peut offrir une paix juste et durable. C'est l'occasion la plus prometteuse de ces dernières années, mais cette possibilité disparaîtra si nous n'en faisons pas tous le début de la fin du conflit et le début d'une ère nouvelle pour le Darfour et le Soudan ».