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Ban Ki-moon appelle le secteur privé à aider à lutter contre les maladies non transmissibles

Ban Ki-moon appelle le secteur privé à aider à lutter contre les maladies non transmissibles

Scanner du corps d'un patient pour évaluer la propagation du cancer.
Alors que les maladies non transmissibles tels que le cancer et les maladies cardiovasculaires représentent 60% de l'ensemble des décès dans le monde, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé jeudi les dirigeants du secteur privé à apporter leur aide pour lutter contre ces maladies qui doivent augmenter de moitié dans les pays en développement d'ici à 2030.

"Nous ne pouvons pas laisser les maladies chroniques amplifier davantage les défis en matière de santé auxquels sont confrontés les pays en développement, notamment quand nous connaissons les solutions", a dit le Secrétaire général lors d'une session plénière du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, consacrée à la lutte contre ces maladies. Chaque année, les maladies non transmissibles, qui incluent également les maladies respiratoires et le diabète, tuent 35 millions de personnes, dont la moitié ont moins de 70 ans.

"Nous voulons travailler plus étroitement avec les compagnies pharmaceutiques pour rendre plus abordables et plus accessibles les médicaments. Mais nous devons aussi nous tourner vers les compagnies alimentaires pour qu'elles réduisent les quantités de sel, d'acides gras et de sucre, soient plus responsables dans leur marketing des produits destinés aux enfants et pour quelles fournissent des informations exactes sur leurs produits. Et virtuellement, toutes les industries peuvent aider à réduire la pollution et promouvoir des modes de vie sains", a-t-il ajouté.

L'Assemblée générale de l'ONU organisera une réunion de haut niveau sur la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles en septembre prochain à New York, à laquelle participeront chefs d'Etat et de gouvernement. Pour qu'elle soit un succès, il faut des partenariats public-privé, a dit Ban Ki-moon.

"Cela nécessite une vision politique et la mobilisation de ressources dans tous les secteurs, dans tous les ministères et à travers les frontières. Nous avons besoin aussi que les compagnies s'impliquent à fond et pas seulement l'industrie de la santé", a-t-il ajouté.

D'ici à 2030, les décès liés aux maladies chroniques en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-est augmenteront de plus de 50% alors que les décès dus au diabète seront en hausse de deux tiers dans le monde.

"Les maladies chroniques étaient par le passé considérées comme un problème de 'l'homme riche'", a souligné le Secrétaire général. "Plus maintenant, les modes de vie malsains sont mondialisés. 85% des gens qui meurent de maladies non transmissibles vivent dans le monde en développement."

En marge du Forum de Davos, Ban Ki-moon a eu des rencontres bilatérales avec le Président ukrainien, Viktor Yanukovych, le Président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono, qui préside actuellement l'Association des Nations de l'Asie du Sud-est (ASEAN) et la Présidente suisse, Micheline Calmy-Rey.