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Sri Lanka : les populations déplacées par la guerre civile ont encore besoin d'aide

Sri Lanka : les populations déplacées par la guerre civile ont encore besoin d'aide

Catherine Bragg.
Le gouvernement sri-lankais a fait d'importants progrès dans la réinstallation des centaines de milliers de personnes qui avaient fui en 2009 les combats entre l'armée régulière et les indépendantistes tamouls, mais beaucoup plus de travail doit encore être fait, a déclaré mercredi, la Sous Secrétaire générale de l'ONU aux affaires humanitaires, Catherine Bragg, lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU, à New York.

« Il est clair qu'il y a encore d'énormes besoins humanitaires immédiats auxquels nous devons nous attaquer maintenant », a-t-elle estimé, de retour d'une visite de trois jours dans ce pays frappé par des inondations ces dernières semaines qui ont affecté plus d'un million de personnes.

Evoquant la situation des civils qui ont fui la guerre civile dans le nord, elle a indiqué que « seulement 20.000 des 300.000 personnes déplacées vivent encore dans des camps gérés par le gouvernement ». « Toutefois, en raison des difficultés dans le déminage et le manque de services de base à proximité de leur domicile, ceux qui sont encore dans les camps devraient y rester au moins jusqu'à la mi-2011 et continueront à avoir besoin de l'aide humanitaire », a-t-elle ajouté.

Catherine Bragg a en outre souligné que des milliers de personnes qui ont quitté les camps officiels pour regagner leurs foyers sont, soit dans des centre de transition où ils ont encore besoin d'aide, soient dans les zones qu'ils habitaient, mais qui sont toujours dépourvues des services de base et d'infrastructures pour permettre la reprise d'une activité de subsistance.

« Le gouvernement a engagé des ressources importantes pour les infrastructures dans les zones de retour, mais il y a tellement de besoins, que la plupart des rapatriés ont un accès limité aux services de base comme le logement, l'eau, l'assainissement et les soins de santé », a-t-elle expliqué devant la presse.

« Ces communautés restent extrêmement vulnérables. L'avenir du nord dépend des investissements pour la population. Les gens ont besoin de compétences, de moyens de subsistance et de développement social pour aller de l'avant et reprendre le cours normal de leur vie », a encore insisté Catherine Bragg.

Lors de sa visite au Sri Lanka, elle a également pu rendre visite à des victimes des inondations dans l'est du pays, où une partie des moyens de subsistance, des services sociaux et des infrastructures a été détruite, alors que la population était déjà vulnérable et avait déjà été sévèrement touchée par le tsunami de 2004 et le conflit séparatiste.

Sur place, elle a lancé un appel de fonds d'un montant de 51 millions de dollars pour venir en aide aux victimes des inondations.