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Sud-Soudan : vote massif en faveur de la sécession, selon les premières indications

Une électrice soudanaise.
Une électrice soudanaise.

Sud-Soudan : vote massif en faveur de la sécession, selon les premières indications

Les premières indications concernant le référendum d'autodétermination du Sud-Soudan montrent un vote massif des électeurs en faveur de la sécession, a déclaré mercredi le Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Atul Khare, devant le Conseil de sécurité.

Les premières indications concernant le référendum d'autodétermination du Sud-Soudan montrent un vote massif des électeurs en faveur de la sécession, a déclaré mercredi le Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Atul Khare, devant le Conseil de sécurité.

« Tous les bulletins de vote ont été comptés et sont en train d'être vérifiés et approuvés. Les résultats préliminaires doivent être annoncés le 2 février et les résultats définitifs le 7 février, et dans le cas d'appels, le 14 février », a expliqué M. Khare. « Les premières indications de résultats de la Commission du référendum du Sud-Soudan pointent vers un vote massif en faveur de la sécession. »

Atul Khare estime qu'alors que le référendum d'autodétermination s'est déroulé sans incident majeur, les parties doivent recentrer leurs efforts sur la conclusion des négociations sur les arrangements qui succéderont à l'Accord de paix global de 2005.

S'agissant du référendum séparé sur le statut de la région d'Abyei, qui doit décider sur son rattachement au Nord ou au Sud-Soudan, le Sous-Secrétaire général a rappelé que ce référendum n'a pas pu avoir lieu comme prévu le 9 janvier.

« Je suis heureux de signaler que depuis le dernier exposé sur le Soudan devant le Conseil de sécurité (le 18 janvier), il n'y a pas eu d'incidents violents majeurs à Abyei », a-t-il dit. La Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) continue ses efforts pour empêcher un retour de la violence en augmentant les patrouilles de Casques bleus. « Toutefois, en l'absence d'un règlement permanent sur le statut d'Abyei, la reprise des violences restent une menace bien présente ».

Dans ce contexte, Atul Khare s'est dit encouragé par la réunion prévue le 27 janvier entre le Président Bachir et le Vice Président Kiir pour reprendre les discussions sur Abyei avec le soutien du panel de haut niveau de l'Union africaine présidé par l'ancien Président sud-africain Thabo Mbeki.

De son côté, le Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de l'Union africaine pour le Darfour, Ibrahim Gambari, s'est déclaré mercredi préoccupé par la recrudescence de violences au Darfour, au Nord-Soudan, entre les forces armées gouvernementales et les rebelles de l'Armée de libération du Soudan – Minni Minawi (ALS-MM) il y a deux jours, dans la localité de Thabit.

« Malheureusement, cela semble être le prolongement des événements de décembre », a dit M. Gambari devant le Conseil de sécurité. En décembre, des affrontements violents avaient eu lieu au Nord et Sud-Darfour entre les forces soudanaises et l'ALS-MM. Depuis, la Mission des Nations Unies et de l'Union africaine au Darfour (MINUAD) et la communauté humanitaire se sont efforcées de répondre aux conséquences humanitaires de ces affrontements, qui ont entraîné le déplacement d'environ 43.000 personnes.

Pour sa part, Atul Khare a souligné que « malgré les incidents violents au Darfour ces derniers mois, il y a eu des progrès dans les négociations en cours à Doha ».

Il a estimé que la décision, le 16 décembre, des rebelles du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) de retourner à Doha et de reprendre des négociations sur un cessez-le-feu avec le gouvernement était également un développement positif.

« Et, alors qu'Abdul Wahid n'a pas encore rejoint les pourparlers, il continue des consultations avec son mouvement sur la possibilité de venir à Doha », a dit M. Khare. Abdul Wahid est le chef des rebelles du Mouvement de libération du Soudan – Abdul Wahid. « Récemment, il a indiqué qu'il pourrait envoyer une délégation dans un avenir proche », a souligné le Sous-Secrétaire général.