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Sud-Soudan : le Conseil de sécurité salue un référendum pacifique

Sud-Soudan : le Conseil de sécurité salue un référendum pacifique

Un bureau de vote au Sud-Soudan.
Alors que les résultats du référendum d'autodétermination du Sud-Soudan sont en train d'être collectés, le Conseil de sécurité de l'ONU a salué mardi « la conclusion d'un scrutin largement pacifique ».

Alors que les résultats du référendum d’autodétermination du Sud-Soudan sont en train d’être collectés, le Conseil de sécurité de l’ONU a salué mardi « la conclusion d’un scrutin largement pacifique ».

Alors que les résultats du référendum d’autodétermination du Sud-Soudan sont en train d’être collectés, le Conseil de sécurité de l’ONU a salué mardi « la conclusion d’un scrutin largement pacifique ».

Dans une déclaration à la presse lue par la Présidence du Conseil, les Etats membres ont félicité les parties prenantes à l’Accord de paix global, la Commission référendaire du Sud-Soudan, la Mission de l’ONU au Soudan (MINUS) ainsi que les observateurs locaux et internationaux pour le déroulement pacifique du référendum d’autodétermination qui s’est déroulé du 9 au 15 janvier.

Les Etats membres ont souligné le besoin pour les parties à l’Accord de promouvoir le calme en garantissant aux populations de toutes nationalités au Soudan « que leurs droits, leur sécurité et leur propriété seront respectés ». L'Accord de paix global signé en 2005 a mis fin à la guerre civile entre le Nord et le Sud du Soudan.

Le Conseil a exprimé son inquiétude concernant la zone d’Abyei, où un référendum séparé, qui devait être organisé en même temps que le référendum d'autodétermination du Sud-Soudan, n'a pas pu avoir lieu faute de stabilité. La population d'Abyei, une zone riche en pétrole, doit choisir si elle souhaite être rattachée au Nord ou au Sud-Soudan.

Les Etats membres du Conseil ont exhorté « les parties à atteindre un accord rapide sur Abyei et d’autres problèmes critiques comme la démarcation de la frontière, les arrangements sécuritaires, la citoyenneté ».

« Le référendum à Abyei n’a pas eu lieu. Néanmoins les parties restent engagées à résoudre le problème du futur statut de la zone. Le Groupe de mise en œuvre de haut niveau pour le Soudan de l'Union africaine (UA) a présenté des propositions aux deux parties mais elles ne sont toujours pas tombées d’accord sur l’une des options présentées ou d’autres alternatives. La reprise des discussions sont prévues pour le 27 janvier à Khartoum au niveau présidentiel », a expliqué pour sa part le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan, Haile Menkerios.

Plus de 22.000 observateurs locaux et 600 internationaux ont été déployés sur le terrain pour le référendum d’autodétermination du Sud-Soudan. Le panel mis en place par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour assister les autorités dans l’organisation du scrutin, a estimé que le vote s’était déroulé dans les règles et avait permis « au peuple d’exprimer librement sa volonté ».

« Nous suivons de près l’agrégation des résultats », a indiqué mardi le Président du panel, Benjamin Mkapa, dans une déclaration adressée au Conseil de sécurité. « Le processus de transmission des résultats de plus de 3.000 bureaux de votes aux sous-comités et aux hauts comités d’Etat puis à Juba et Khartoum est en cours », a-t-il ajouté tout en assurant que toute erreur ou fraude ferait l’objet d’une enquête.

Haile Menkerios, s’est lui aussi félicité mardi matin devant le Conseil de sécurité du déroulement pacifique et transparent du référendum.

« La Commission référendaire du Sud-Soudan a annoncé le 13 janvier que les 60% de participation requis, soit 2.359.553 votants, avaient été atteints au quatrième jour du scrutin, marquant la validité légale du référendum », a déclaré M. Menkerios dans un exposé devant les Etats membres du Conseil de sécurité.

« Les Nations Unies et la communauté internationale doivent continuer à soutenir les parties dans le processus de paix et les aider à garantir que la paix, la stabilité et la démocratie soient consolidées. Le Soudan est à l’aube d’une nouvelle ère et aura besoin d’une grande dose d’encouragement et de soutien de la part de la communauté internationale pour que la mise en œuvre de l’Accord de paix global constitue une véritable rupture avec le passé », a-t-il ajouté.

Le Représentant spécial a souligné que « la situation sécuritaire est restée calme pendant le scrutin, à l’exception de quelques affrontements entre l'Armée de libération populaire du Soudan (SPLA) et un autre groupe rebelle ».

Les résultats préliminaires doivent être annoncés le 2 février prochain et les résultats définitifs entre le 7 et le 14 février prochain.

Haile Menkerios a également mis en garde contre une éventuelle crise humanitaire concernant les populations qui ont fui le Nord du Soudan. « Plus de 1,2 million de Sud-Soudanais sont retournés au Sud depuis la signature de l’Accord de paix global et depuis le mois d’octobre environ 160.000 ont fait de même. Ce processus nécessite une gestion prudente afin d’éviter une crise humanitaire », a-t-il précisé.

La Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) a par ailleurs salué mardi l'accord conclu entre le gouvernement du Soudan et le gouvernement du Sud-Soudan sur la sécurité des populations déplacées et des groupes nomades dans la zone d’Abyei.

« Les mesures clés de l'accord comprennent, parmi d'autres dispositions, le déploiement d'une unité conjointe intégrée qui doit garantir la liberté de mouvement des nomades Misseriya d'Abyei vers le sud ainsi la sécurité que pour les populations déplacées qui retournent chez elles », a indiqué la MINUS dans un communiqué.

A la suite de discussions menées par les ministres de l'intérieur du gouvernement du Soudan, Ibrahim Mohamed Hamid, et celui du Sud-Soudan, Gier Chuang Aluong, l'accord a été conclu le 17 janvier dernier à Kadugli dans l'Etat du Sud Kordofan.

La MINUS a salué les deux parties pour leurs efforts continus « pour résoudre leurs différends au travers d'un dialogue pacifique et constructif ». La Mission encourage « toutes les parties à mettre en œuvre les arrangements de sécurité sans délais » et « se tient prête à fournir tout le soutien nécessaire ».