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Côte d'Ivoire : des hommes armés tirent sur des Casques bleus

Côte d'Ivoire : des hommes armés tirent sur des Casques bleus

Des casques bleus de l'ONUCI en patrouille.
Des hommes armés vêtus d'uniformes militaires ont tiré en direction d'un véhicule de Casques bleus des Nations Unies qui effectuait une patrouille, a déclaré samedi la mission de l'ONU, qui a réitéré son appel au calme alors que la situation est très tendue après l'élection présidentielle du 28 novembre.

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a indiqué que l'un de ses véhicules qui effectuait une patrouille de routine à Abidjan, la capitale commerciale du pays, a été suivi par un groupe de six hommes armés à bord d'un véhicule civil. Ces hommes armés ont tiré en direction du véhicule onusien alors qu'il entrait au quartier général de l'ONUCI. Les assaillants ont continué de tirer le long du mur, forçant la sentinelle à riposter.

"L'ONUCI réitère son appel au calme et à la sérénité et appelle toutes les parties concernées à éviter tout recours à la violence", a dit la mission dans une déclaration.

La Côte d'Ivoire est confrontée à une forte incertitude politique après que le Président sortant Laurent Gbagbo a refusé de reconnaître sa défaite lors de l'élection présidentielle. La communauté internationale, dont l'ONU, a reconnu la victoire de son adversaire Alassane Ouattara.

Des affrontements meurtriers ont éclaté jeudi entre les forces de sécurité loyales à Laurent Gbagbo et les partisans du Président élu Alassane Ouattara.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé vendredi Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir. « Les efforts de Laurent Gbagbo et ses partisans pour conserver le pouvoir et ignorer la volonté du peuple ne peuvent être laissés sans réponse. Je l'appelle à se retirer et à permettre à son successeur élu de prendre ses fonctions sans entrave supplémentaire », a déclaré Ban Ki-moon lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York. « Toute autre solution serait une parodie de démocratie et de l'état de droit », a-t-il ajouté.