Afghanistan : campagne contre les parasites intestinaux qui touchent 60% des enfants

Le ministère afghan de l'Éducation et le ministère de la Santé publique, appuyée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), ont lancé mercredi une vaste campagne de déparasitage à l'attention de tous les enfants du pays.

Chaque enfant allant à l'école a reçu un comprimé de 500 mg de Mébendazole – médicament considéré comme l'un des moins chers et des plus efficaces - administré par des équipes des ministères de la Santé et de l'Environnement. Ces distributions sont complétées par des programmes d'éducation sanitaire et d'hygiène dans les classes.

De récentes études montrent que 60% des enfants afghans sont infectés par des parasites intestinaux, qui peuvent consommer jusqu'à 25% de l'alimentation ingérée quotidiennement par l'enfant. Les principales conséquences sont la malnutrition, les retards de croissance et de développement, des capacités d'apprentissage affaiblies et un fort taux d'absentéisme scolaire.

Ces infections sont fréquentes chez les enfants ayant une mauvaise hygiène. Elles sont transmises par voie buccale (mains sales, aliments et eau contaminés) et par contact cutané avec le sol contaminé, par exemple par des matières fécales. Les enfants ayant une bonne hygiène ne sont pas infectés, ils sont plus actifs, ont de meilleurs résultats scolaires et sont plus résistants aux maladies.

Pour limiter les infections, des mesures simples pour améliorer l'hygiène suffisent, comme la pratique de lavage des mains, la cuisson à point de la viande et des sanitaires propres. Le lancement de cette campagne, qui allie administration de médicament et sensibilisation à l'hygiène, doit permettre une éradication plus rapide de ces parasites.