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Le PNUE lance un projet de cartographie pour mieux préserver la biodiversité

Le PNUE lance un projet de cartographie pour mieux préserver la biodiversité

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Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a lancé un projet de cartographie des écosystèmes de la planète qui captent le CO2 tout en fournissant des moyens de subsistance essentiels aux populations locales en Asie, en Afrique et en Amérique latine.

Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a lancé un projet de cartographie des écosystèmes de la planète qui captent le CO2 tout en fournissant des moyens de subsistance essentiels aux populations locales en Asie, en Afrique et en Amérique latine.

Les cartes sont établies par le Centre mondial de surveillance pour la conservation (WCMC) du PNUE. Elles superposent le carbone présent dans la végétation et les sols de l'écosystème d'un pays ou d'une région, avec d'autres caractéristiques importantes, notamment la densité de population, les activités économiques telles que la production de miel ou de gomme, l'existence d'aires protégées et la biodiversité.

L'objectif de cette initiative est d'aider la communauté internationale à préserver les forêts pour lutter contre le changement climatique, tout en maintenant d'autres avantages tels que la conservation d'écosystèmes économiquement importants pour les populations locales.

On estime en effet qu'actuellement environ 18 % des émissions de gaz à effet de serre sont dues à un changement d'affectation des terres, et particulièrement au déboisement. En 2004, ces émissions étaient supérieures à celles du secteur des transports.

« Nous espérons que, grâce à notre aide, les gouvernements pourront définir les investissements prioritaires en matière de carbone ; en Tanzanie par exemple, plusieurs régions riches en carbone sont situées dans des territoires où vivent près de 70% des mammifères du pays », a indiqué le Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.

« Le relevé indique aussi que presque un quart de ses réserves totales se trouve dans des sites où la densité de carbone est élevée et qui ne sont pas officiellement protégés. C'est le genre d'informations et d'analyses dont ont besoin les gouvernements de l'Équateur et du Cambodge pour rentabiliser au maximum les investissements et accélérer leur transition vers une économie verte, pauvre en carbone et économe en ressources », a-t-il encore ajouté.

Des relevés ont déjà été effectués pour l'Argentine, le Cambodge, la province chinoise du Jiangxi, l'Équateur, le Honduras, le Nigéria et la Tanzanie, et le PNUE prévoit maintenant d'élargir son action à la République démocratique du Congo et à l'Indonésie.

« Les forêts tropicales abritent plus des deux tiers des espèces terrestres du monde et fournissent des services environnementaux indispensables qui garantissent aux populations locales leurs moyens de subsistance », a rappelé de son côté le Directeur du PNUE – WCMC, Jon Hutton.

« Alors que la biodiversité mondiale est plus menacée que jamais, l'identification des régions qui sont riches à la fois en carbone et en espèces vivantes donne la possibilité d'affecter des ressources financières rares à des projets avantageux qui favorisent l'atténuation de l'évolution climatique et la conservation environnementale », a-t-il ajouté.

Le lancement de ce projet a été annoncé à la dixième Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique qui se déroule en ce moment à Nagoya, au Japon, et au cours de laquelle près de 15.000 participants de plus de 150 pays vont définir de nouveaux objectifs de protection de la biodiversité, réfléchir aussi sur les moyens de lutter contre le changement climatique.

Le mois prochain, les Etats membres de l'ONU se retrouveront à Cancun, au Mexique, pour la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Ils négocieront notamment un mécanisme de financement des « activités » en faveur de la réduction des émissions causées par le déboisement et la dégradation des forêts dans les pays en développement, afin de réduire de moitié la déforestation d'ici 2020.